Lors des questions au gouvernement, le Premier ministre a été interpellé sur les jours fériés en Outre-mer. "Nous pourrions trouver ensemble la bonne solution, en nous inspirant davantage de ce qui se fait dans les départements et territoires d’Outre-mer", a déclaré notamment Manuel Valls.
C’est la députée UMP Annie Genevard qui a interpellé Manuel Valls sur la question des jours fériés outre-mer. « A la faveur d’un cavalier législatif, un amendement au projet de loi "Macron" a été adopté, permettant de substituer aux fêtes d’origine chrétienne d’autres jours fériés en Outre-mer au motif de spécificités culturelles, religieuses et historiques » a-t-elle dit.
« Cette décision choque un très grand nombre de nos concitoyens » a affirmé Annie Genevard. « Elle est en contradiction avec ce que demandent régulièrement nos collègues d’Outre-mer. En effet, on ne peut pas tout à la fois demander une équité de traitement avec la métropole et, au nom de la singularité, réclamer un traitement différencié. La République est une et indivisible ! » Et de conclure : « Notre pays sort des événements du 7 janvier extrêmement fragilisé. Tout gage donné au communautarisme, dans un contexte où notre pays, la France, a tant besoin d’unité nationale, ravage un peu plus ce qui fait notre identité commune. »
« J’imagine qu’au Sénat comme à l’Assemblée, nous aurons l’occasion de revenir sur ces sujets dans le cadre d’un débat apaisé » a déclaré le Premier ministre. « À l’occasion de ce type de débat, à condition de ne pas créer de confusion ni montrer quiconque du doigt, à condition aussi d’oublier les mots qui blessent, bref en travaillant de manière apaisée, je pense que nous pourrions trouver ensemble la bonne solution, en nous inspirant davantage de ce qui se fait dans les départements et territoires d’Outre-mer. »
« Cette décision choque un très grand nombre de nos concitoyens » a affirmé Annie Genevard. « Elle est en contradiction avec ce que demandent régulièrement nos collègues d’Outre-mer. En effet, on ne peut pas tout à la fois demander une équité de traitement avec la métropole et, au nom de la singularité, réclamer un traitement différencié. La République est une et indivisible ! » Et de conclure : « Notre pays sort des événements du 7 janvier extrêmement fragilisé. Tout gage donné au communautarisme, dans un contexte où notre pays, la France, a tant besoin d’unité nationale, ravage un peu plus ce qui fait notre identité commune. »
"Il existe à La Réunion un modèle"
Dans sa réponse, le Premier ministre a fait le constat que « cet amendement (de la Réunionnaise Erika Bareigts, ndlr) visait à prendre en considération, ne l’oublions pas, ce qui est la réalité du département et de la région de La Réunion. » « En effet, quand on examine les choses de près, (…) on constate qu’il existe là-bas un modèle, différent de celui de la métropole mais profondément français, qui a toujours laissé la place à la plus grande tolérance envers les cultes qui sont représentés dans l’île, et notamment, parlons clair, envers l’islam. Peut-être pourrions-nous, comme l’ont suggéré divers travaux – je pense notamment à la mission présidée par Jean-Louis Debré –, nous en inspirer, ne serait-ce que dans la manière d’aborder ces questions » a poursuivit Manuel Valls.« J’imagine qu’au Sénat comme à l’Assemblée, nous aurons l’occasion de revenir sur ces sujets dans le cadre d’un débat apaisé » a déclaré le Premier ministre. « À l’occasion de ce type de débat, à condition de ne pas créer de confusion ni montrer quiconque du doigt, à condition aussi d’oublier les mots qui blessent, bref en travaillant de manière apaisée, je pense que nous pourrions trouver ensemble la bonne solution, en nous inspirant davantage de ce qui se fait dans les départements et territoires d’Outre-mer. »
REGARDEZ la question de la députée Annie Genevard et la réponse de Manuel Valls à l'Assemblée nationale sur la question des jours fériés Outre-mer