Les syndicats de la compagnie Corsair viennent de lever leur appel à la grève prévue à partir de vendredi, après l'annonce que la compagnie ne sera pas rachetée par le groupe Dubreuil, selon l'intersyndicale.
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Comme le week-end dernier, les syndicats, opposés à ce rachat, avaient appelé à débrayer pendant trois jours, de vendredi matin à dimanche soir, pour réclamer notamment des "garanties" pour l'emploi des 1.150 salariés de Corsair. Cet appel a été levé, selon un représentant de l'intersyndicale (CFTC, CGT, Unac, CFE-CGC, SUD-Aérien, notamment) qui s'est réunie dans la matinée.
Rachat avorté
La compagnie aérienne Corsair (groupe TUI), troisième opérateur entre la métropole et les Antilles, a annoncé plus tôt dans la matinée qu'il ne sera pas racheté par le groupe familial vendéen Dubreuil, propriétaire d'Air Caraïbes, en raison de la "fin des discussions" entre les parties prenantes. Le projet, désormais avorté, prévoyait que Dubreuil rachète 100% de la compagnie Corsair International pour créer un pôle aérien 100% français, qui détiendrait
plus de 50% des parts de marché sur les vols entre la métropole et les Antilles.
L'opération, dont le montant n'avait pas été dévoilé, devait être finalisée en juin après feu vert des autorités de la concurrence. Le groupe familial vendéen Dubreuil s'était engagé à ne recourir à aucun plan social mais les syndicats exigeaient "des garanties quant à la pérennité de (leurs) emplois et de (leurs) rémunérations".
La grève du week-end dernier
Entre le 28 février et le 1er mars, la grève avait été massivement suivie, par plus de 90% des salariés selon les syndicats, jusqu'à près de 70% selon Corsair. Mais elle avait entraîné peu de perturbations pour les passagers car la compagnie avait affrété des avions et du personnel externes.