Un boulanger des Alpes-Maritimes accusé de vendre des "pâtisseries racistes"

Dieux et Déesse, ces pâtisseries vendues dans une boulangerie des Alpes Maritimes provoquent la colère du Cran.
Le Conseil représentatif des associations noires (Cran) reproche à un boulanger des Alpes-Maritimes de vendre des pâtisseries qui seraient des "caricatures négrières". Ce dernier s’en défend. Un mouvement de soutien au boulanger est lancé sur Facebook et un rassemblement est prévu à Grasse.
Que représentent ces pâtisseries ? Les plus gourmands y verront un enrobage de chocolat noir garni de mousse et de croquant sablé. D’autres, un véritable scandale.
"L’affaire des pâtisseries" est révélée par le Parisien-Aujourd’hui en France, et agite la ville de Grasse dans les Alpes-Maritimes. Ces gâteaux sont des créations intitulées "Dieux" et "Déesses" et exposés dans la vitrine de la boulangerie de Yannick Tavolaro, propriétaire de l’enseigne "Aux délices de Grasse".

"Des amis Antillais m’en commandent"


Des délices que ne digère pas le Conseil représentatif des associations noires (Cran) qui estime que ces pâtisseries représentent "des personnages obèses, recouverts de chocolat noir et affublés de sexe aux proportions démesurées". Le Cran soutien que ce sont des "caricatures négrières".

Ces propos choquent le patron de la boulangerie qui "ne comprends ni pourquoi ni comment est née cette controverse." "Ce n'est pas nouveau. Je fais ces pâtisseries depuis 15 ans", affirme Yannick Tavolaro au Parisien"Je ne suis pas raciste, pas plus que mes clients", soutient-il en assurant que ses amis Antillais lui ont même commandé cette pâtisserie pour la Saint-Valentin.

"Ces friandises s'inspirent des fantasmes coloniaux"


Le Cran lui, estime que ces pâtisseries sont inspirées d'un ancien gâteau qui s'appelait "négresse" et qu’elles sont comparables à "la vision de Tintin au Congo, l'obscénité en plus". "Ces friandises s'inspirent des fantasmes coloniaux concernant les Noirs et tournent en ridicule les religions africaines en présentant ces divinités sous un jour grotesque, tout juste bonnes à être croquées", affirme Louis-Georges Tin, le président du Cran.
Un avis que partagent aussi certains internautes sur les réseaux sociaux à en croire ce tweet.

Le Cran exige "le retrait immédiat de ces pâtisseries racistes et se réserve le droit de porter plainte pour incitation à la haine raciale".

Mobilisation pour défendre le boulanger


Le boulanger ne comprend pas que ces gâteaux puissent choquer et il refuse de céder. Une page Facebook de "soutien" à l’artisan a été créée et compte ce jeudi plus de 2 000 membres. Yannick Tavolaro y annonce même, qu’il va "déposer plainte contre le Cran et son président". Par ailleurs, un rassemblement de soutien au boulanger est prévu ce vendredi à 10 heures devant sa boulangerie-pâtisserie, à Grasse.

Ci-dessous un aperçu de la page Facebook de soutien à l'artisan :