Le grand projet industriel au cœur du rééquilibrage politique et économique de la Nouvelle-Calédonie est en grande difficulté. Le management de l'usine a confirmé que "le projet n'est pas rentable".
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La direction de KNS confirme par ailleurs à Nouvelle-Calédonie 1ere qu'il va falloir dépenser sans doute "plusieurs dizaines de millions d'euros" pour remplacer les deux fours électriques de l'usine de nickel. Pour KNS, "c'est une faute de design" qui a provoqué "une usure prématurée des briques" de cette usine ultramoderne. Après le four 1 il va falloir remplacer le four 2 et peut-être devoir recourir à des mesures de mise en chômage technique.
En attendant, la bourse des matières premières de Londres (LME) pourrait réagir positivement aux soucis de l'usine du Nord. Moins de nickel sur le marché pourrait contribuer à faire remonter les cours du métal qui ont fortement chuté ces derniers jours. En 2015, l'usine devrait produire 15.000 tonnes de métal, presque moitié moins que prévu.
Défauts de jeunesse
Les défauts de jeunesse de la plus grande usine de nickel mise en service ces dernières années n'étonnent pas un spécialiste des constructions industrielles. Sous couvert d'anonymat, ce métallurgiste français voit une raison principale à ces défauts de conception : "les prises de décision ne sont pas faites par des ingénieurs et des opérationnels mais par des managers financiers relativement incompétents". Et de poursuivre, "les problèmes rencontrés par l'usine du Koniambo ne sont pas étonnants mais ce ne seront pas les derniers".En attendant, la bourse des matières premières de Londres (LME) pourrait réagir positivement aux soucis de l'usine du Nord. Moins de nickel sur le marché pourrait contribuer à faire remonter les cours du métal qui ont fortement chuté ces derniers jours. En 2015, l'usine devrait produire 15.000 tonnes de métal, presque moitié moins que prévu.