Rebondissement dans le procès du "tueur de l'Essonne" : Yoni Palmier conteste avoir avoué un meurtre

Le box des accusés, à la cour d'assises d'Evry (Essonne)
Nouveau rebondissment ce mercredi matin dans le procès du "tueur de l'Essonne". Après avoir avoué à demi-mot l'un des quatre meurtres dont il est accusé, Yoni Palmier est revenu sur ses déclarations de la veille. Il conteste avoir avoué un meurtre.
Yoni Palmier a estimé mercredi que ses propos de la veille, considérés comme l'aveu du premier des quatre assassinats du "tueur de l'Essonne" pour lesquels il est jugé devant les assises à Evry, avaient été "totalement déformés". "J'ai entendu certaines choses", a-t-il déclaré. "Je sais que des fois, quand
je parle, je ne suis pas très clair. Je prends des médicaments, ça ne favorise pas une bonne sémantique et un bon langage."


Depuis le début du procès, Yoni Palmier reconnaissait "une part de responsabilité" dans le premier assassinat, mais pas d'en être le tireur. Mais à l'audience mardi, il est allé plus loin: "Pour la famille Nathalie Davids, ne nous prenons pas la tête, considérons que je l'ai fait". Poussé alors par le président, l'accusé a admis : "Ce que j'ai dit, c'est comme si je disais que j'avais tiré". 

Confusion autour des aveux de l'accusé

Palmier avait déjà reconnu avoir tué Nathalie Davids, à l'oral puis à l'écrit, à un expert psychiatre venu témoigner mardi, et avec qui il s'était entretenu à trois reprises quelques semaines avant le procès. "Ayant un fort tempérament, j'ai préféré tuer, me soulager et régler mes problèmes", avait-il écrit dans une lettre, lue à l'audience par le président. "Je ne veux pas attendre qu'on me tue, je préfère tuer."

Yoni Palmier, 36 ans, est accusé d'avoir tué quatre personnes d'au moins une balle dans la tête entre novembre 2011 et avril 2012 dans un rayon
de quelques kilomètres en Essonne.