Le point sur la mystérieuse disparition de Marcus dans le Val d'Oise

C'est dans la cour de cette résidence familiale à Butry-sur-Oise que Marcus a disparu vendredi 24 avril.
Malgré les recherches, le petit réunionnais reste introuvable. Marcus a disparu, vendredi 24 avril, dans le Val d’Oise. Un juge d'instruction est désormais chargé de l'enquête. Noyade, enlèvement, quelles sont les pistes envisagées ? Où en sont les recherches ? La1ère.fr fait le point.
Âgé de deux ans et demi, le petit Marcus a disparu vendredi 24 avril dans le Val d’Oise. Depuis, les recherches n’ont pas permis de retrouver sa trace. Retour chronologique sur les événements.

La disparition


Vendredi 24 avril. En vacances en métropole avec sa mère, Marcus joue avec sa cousine dans le jardin de sa tante à Butry-sur-Oise. Vers 13h30, la petite fille âgée de 4 ans rentre dans la maison, Marcus reste seul dans le jardin. Une dizaine de minutes plus tard, il a disparu. Selon la famille, le portail de la cour était fermé et il était impossible pour l’enfant de le franchir.

Un appel à témoins


Dans les heures qui suivent, un important dispositif de recherches est mis en place, des gendarmes et des sapeurs-pompiers ratissent les environs de la résidence familiale.
Vendredi après-midi, la préfecture du Val-d’Oise lance un appel à témoins avec la photo de Marcus, métis, brun aux yeux noirs, il pèse 12 kilos et mesure 85 cm. Au moment de sa disparition, il était vêtu d'un pantalon de jogging bleu, d'un pull bleu et beige et de baskets bleues. Toute personne ayant des informations peut contacter le 01 30 75 56 00. Ce signalement est largement relayé sur les réseaux sociaux. Depuis vendredi, les gendarmes reçoivent entre 15 et 30 appels par jour. 


Les premières recherches


Samedi 25 avril. Au lever du jour, les recherches reprennent avec un hélicoptère et toujours une centaine de gendarmes et de pompiers. Des points de contrôles sont installés dans le village et aux bords de l’Oise. Des équipes cynophiles et des plongeurs sondent aussi la rivière.

Confiée à la Brigade de recherches de la gendarmerie de Pontoise, une enquête a été ouverte pour "disparition inquiétante". Le procureur de la République de Pontoise, Yves Jannier, déclare que la maison où vivait l’enfant se situe à "une petite centaine de mètres" de l’eau, au bout "d’une petite rue en pente qui incite à y descendre."


Une battue dans la forêt de l’île Adam


Dimanche 26 avril. Si la maison de l'enfant est très proche de l'eau, aucune piste n'est privilégiée par les enquêteurs. Alors que les plongeurs continuent de sonder l’Oise, la gendarmerie lance dans la matinée un appel aux volontaires pour venir participer aux recherches dans la forêt de l'Isle-Adam, située à quelques kilomètres de Butry-sur-Oise. Le rendez-vous est fixé à 14h30 devant la mairie.

En quelques heures, près de 1200 volontaires se rassemblent pour se joindre aux recherches. Toute l’après-midi, sous la pluie, ils se frayent un chemin entre les arbustes, et battent les fougères dans l’espoir de retrouver le petit garçon. Malgré la mobilisation, les recherches ne donnent rien. Dans la soirée, le père de Marcus s’exprime sur Réunion 1ère. Il craint un enlèvement.


La crainte de l’enlèvement


Lundi 27 avril. Pierrick Dalleau, le père de Marcus atterrit à Paris. Sur les lieux de la disparition de son fils, il l’affirme à nouveau : "mon fils a été kidnappé". Originaire de Saint-André, le Réunionnais est persuadé que son fils a été enlevé. "Il y a environ 230 mètres entre la maison et la rivière, comment mon petit garçon de deux ans aurait pu ouvrir le portail de la cour et parcourir seul cette distance ?, s’interroge-t-il. C’est forcément une grande personne qui l’a pris".


Pas d’alerte enlèvement


Le père de Marcus déplore l’absence d’alerte enlèvement depuis les premières heures de la disparition de son fils. Pierrick Dalleau prend pour exemple l'affaire de la disparition de Berenyss, jeudi dernier, dans les Ardennes. Après le déclenchement de l’alerte, la fillette a été retrouvée. Selon le procureur de la République, Yves Jannier, le dispositif ne peut être mis en place que si l'enlèvement est avéré. Or, toujours selon lui, vendredi, dans le cas de Marcus, "rien ne permettait de considérer que l’enfant avait été enlevé".

Le dispositif actuel


Mardi 28 avril. Le dispositif de recherches est réduit depuis la veille. Une trentaine de gendarmes ratissent les abords du domicile familial à cheval et à pieds. Des plongeurs continuent de sonder la rivière de l’Oise. Plusieurs témoins ont également été entendus. Deux d’entre eux auraient vu, vendredi, un garçon qui pourrait correspondre à la description de Marcus. L’enfant était devant la maison, en dehors de la cour et toujours selon ces témoignages, il s’amusait et ne paraissait pas inquiet ou perdu.


Les pistes envisagées et l'absence d'ADN sur le portail


Mercredi 29 avril. Noyade, enlèvement, accident, les enquêteurs ne négligent aucune hypothèse. Les gendarmes effectuent de nouvelles perquisitions dans les maisons du quartier. Les images de vidéosurveillance des bus et des gares alentours sont en cours d’analyse et les chauffeurs interrogés.
A la mi-journée, les gendarmes annoncent à la famille de Marcus qu’aucune trace ADN du petit garçon n’a été retrouvée sur le portail menant à la rivière. "Ça veut bien dire que mon fils n’est pas passé par là, affirme le père de Marcus qui précise que les enquêteurs repartent de zéro". Selon lui, cette information conforte l'hypothèse de l'enlèvement. "J’ai bon espoir qu’on le retrouve", déclare mercredi soir, le père de Marcus.

 


Un juge d'instruction chargé de l'enquête


Jeudi 30 avril. Le parquet de Pontoise a confié à un juge d'instruction les investigations pour retrouver Marcus. Une information judiciaire a été ouverte pour "recherche des causes de la disparition". Depuis vendredi, le parquet diligentait une l'enquête pour "disparition inquiétante".

La mobilisation sur les réseaux sociaux


Depuis la disparition de Marcus, la photo du petit garçon est largement relayée sur les réseaux sociaux. De nouvelles photos ont aussi été publiées par la famille pour aider les recherches.