Dernier-né de la CMA-CGM, le Kerguelen a été baptisé ce mardi au Havre. Long de 398 mètres, il peut transporter près de 18 000 conteneurs. Originaire de la Martinique, Catherine Hayot est la marraine de ce navire, symbole du lien entre la compagnie maritime et les Outre-mer qu’elle dessert.
De loin, on dirait des centaines de conteneurs entassés sur le port du Havre, en Seine-Maritime. D’un peu plus près, on distingue en réalité l’imposante cargaison d’un navire amarré au quai. Face à la proue de ce porte-conteneurs, impossible de voir où se termine la longue coque de ce géant des mers. Difficile aussi pour les curieux de faire entrer ce mastodonte dans le cadre d’un appareil photo.
"J’ai 250 mètres de pont derrière et seulement 100 devant. Le risque est que l’arrière du bateau monte sur le quai à l’accostage", concède le commandant chargé de la première traversée du Kerguelen. "Quand j'ai commandé mon premier navire, il y a près de 20 ans, il transportait 4 000 conteneurs et c'était déjà un record !" se souvient Pierre-Gilles Coat.
"Les plus lourds sont en bas, calés dans des glissières. Ceux qui sont à l’air libre sont tenus par quatre verrous dans chaque coin, et accrochés entre eux. De grandes barres de fer sont ensuite posées en croix sur la cargaison, avec ça, ils sont bien accrochés", explique le commandant de bord qui poursuit en souriant : "Reste à prier le bon dieu pour éviter le mauvais temps".
Formules de politesse, notes d’affection, les familles Hayot et Saadé, président-fondateur de la CMA-CGM ne cachent pas leur amitié. Marraine d’un navire de la compagnie pour la seconde fois, Catherine Hayot y voit un "grand honneur pour les Antilles, pour le groupe Hayot et pour (sa) famille."
Cliquez ci-dessous pour une visite du Kerguelen :
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Direction ensuite les entrailles du navire. Un moteur immense et flambant neuf. Pas une goutte d’huile visible sur les centaines de tuyaux qui s’en échappent. Tel un réacteur au cœur d’une machine, ce moteur est aussi puissant que 900 voitures de 100 chevaux. Il permet au Kerguelen une poussée à 21 nœuds (près de 40 km/h), "même s’il faut ensuite une demi-heure pour le ralentir et entamer une manœuvre", explique le commandant de bord. Pour faire tourner l’engin, pas moins de neuf personnes, sur les 26 membres d’équipage. A bord, les équipes sont composées de Croates et essentiellement de Philippins.
Plus long que la Tour Eiffel
Bleu, aux couleurs de la compagnie dont les initiales sont inscrites en grandes lettres blanches sur le flanc du bateau, le Kerguelen est le dernier-né de la CMA-CGM. Capable de transporter jusqu’à 17 722 conteneurs, il est le plus grand navire marchand français. Plus long que la Tour Eiffel (398 mètres) et plus large que l’Arc de triomphe (54 mètres), il faut de l’expérience pour en prendre la barre."J’ai 250 mètres de pont derrière et seulement 100 devant. Le risque est que l’arrière du bateau monte sur le quai à l’accostage", concède le commandant chargé de la première traversée du Kerguelen. "Quand j'ai commandé mon premier navire, il y a près de 20 ans, il transportait 4 000 conteneurs et c'était déjà un record !" se souvient Pierre-Gilles Coat.
Des conteneurs bien accrochés
Repérable à sa haute tour blanche surplombant la mer, le Kerguelen a été construit en un an en Corée du Sud et mis à l’eau en avril dernier. Sur le pont, des centaines de conteneurs bleus, blancs ou verts, s’imbriquent et montent encore plus haut que sur les précédents bateaux de la compagnie. Neuf conteneurs peuvent ainsi se superposer à bord du Kerguelen."Les plus lourds sont en bas, calés dans des glissières. Ceux qui sont à l’air libre sont tenus par quatre verrous dans chaque coin, et accrochés entre eux. De grandes barres de fer sont ensuite posées en croix sur la cargaison, avec ça, ils sont bien accrochés", explique le commandant de bord qui poursuit en souriant : "Reste à prier le bon dieu pour éviter le mauvais temps".
Un baptême dans la tradition
Et pour éviter les mauvaises fortunes de mer, le Kerguelen et son équipage ont été baptisés en grande pompe, ce mardi 12 mai, dans la tradition maritime sur le port du Havre. Elus, chefs d’entreprises, des centaines de personnes ont assisté au baptême du navire par un prêtre qui a demandé à dieu de "bénir le bateau et son équipage". Le père Guy Pasquier a rappelé que "les marins connaissent les dangers et les périls de la mer et qu’ils demandent à en être protégés".Catherine Hayot, marraine du Kerguelen
Tel le baptême d’un enfant, le Kerguelen a aussi sa marraine en la personne de Catherine Hayot, la femme de Bernard Hayot, président du groupe éponyme. Après avoir coupé le ruban bleu, blanc, rouge posé sur le bateau, Catherine Hayot a fait exploser une bouteille de champagne sur le flanc du navire.Formules de politesse, notes d’affection, les familles Hayot et Saadé, président-fondateur de la CMA-CGM ne cachent pas leur amitié. Marraine d’un navire de la compagnie pour la seconde fois, Catherine Hayot y voit un "grand honneur pour les Antilles, pour le groupe Hayot et pour (sa) famille."
CMA-CGM, "un cordon ombilical entre Antilles et métropole"
Bernard Hayot vante lui les qualités de ce troisième groupe mondial du transport maritime. "Cette compagnie a mis sur les Antilles des bateaux modernes et efficaces qui nous permettent de transporter nos produits et notamment la banane de Guadeloupe et de Martinique dans les meilleures conditions", explique Bernard Hayot qui estime que "la CMA-CGM est le cordon ombilical entre la métropole, les Antilles et la Guyane."Catherine Hayot marraine du navire @cmacgm Kerguelen baptisé au #havre pic.twitter.com/TNig2tonNS
— La1ere.fr (@la1ere) 12 Mai 2015
Le nom de Kerguelen
Présent aux Antilles et en Guyane, la CMA-CGM opère aussi des rotations sur La Réunion, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie. En donnant à ce plus grand navire de la flotte, une marraine de la Martinique et le nom de Kerguelen, le groupe symbolise son attachement aux Outre-mer. "Ce navire méritait le nom de l’explorateur des TAAF, Terres Australes et Antarctiques Françaises, Yves-Joseph de Kerguelen. Ce nom évoque l’audace, le courage et les initiatives : des valeurs qui sont aussi les nôtres", a expliqué Jacques Saadé, président-fondateur du groupe.La visite du navire
Pour se hisser à bord de ce colosse des mers, il faut gravir de nombreuses marches et plusieurs étages. Du haut de la tour blanche, dans la salle des commandes, on domine le bateau chargé de conteneurs dont on peine toujours à voir la fin. Quatre terrains de foot ne suffisent pas à égaler la longueur de ce navire qui représente un investissement de 150 millions de dollars. Six autres bateaux de la même taille vont rejoindre la flotte d'ici à la fin de l'année.Cliquez ci-dessous pour une visite du Kerguelen :
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Direction ensuite les entrailles du navire. Un moteur immense et flambant neuf. Pas une goutte d’huile visible sur les centaines de tuyaux qui s’en échappent. Tel un réacteur au cœur d’une machine, ce moteur est aussi puissant que 900 voitures de 100 chevaux. Il permet au Kerguelen une poussée à 21 nœuds (près de 40 km/h), "même s’il faut ensuite une demi-heure pour le ralentir et entamer une manœuvre", explique le commandant de bord. Pour faire tourner l’engin, pas moins de neuf personnes, sur les 26 membres d’équipage. A bord, les équipes sont composées de Croates et essentiellement de Philippins.