Le chef de l'Etat a rencontré l'ancien "leader maximo" lors de son déplacement à Cuba. La rencontre avec Fidel Castro, 88 ans, s'est tenue à huis clos, dans le plus grand secret. Elle a duré 50 minutes, d'après les rares témoins.
•
Premier chef d'Etat occidental à fouler le sol cubain depuis des décennies, François Hollande a souhaité donner un tour encore un peu plus historique à sa visite en rencontrant le père de la révolution cubaine, Fidel Castro, lundi 11 mai, à la surprise générale.
L'entretien, maintenu secret jusqu'au dernier moment, s'est tenu à huis clos au domicile de l'ex-président de 88 ans, retiré du pouvoir depuis 2006. En l'absence de journalistes et de photographes, c'est l'un des fils du vieux chef, Alex Castro, qui s'est chargé de prendre la photo officielle.
L'entretien, maintenu secret jusqu'au dernier moment, s'est tenu à huis clos au domicile de l'ex-président de 88 ans, retiré du pouvoir depuis 2006. En l'absence de journalistes et de photographes, c'est l'un des fils du vieux chef, Alex Castro, qui s'est chargé de prendre la photo officielle.
Peu de sujets politiques d'actualité
Pendant une cinquantaine de minutes, Fidel Castro aurait beaucoup parlé, notamment de "ses problèmes d'articulations", rapporte Le Monde, qui précise que le Lider Maximo a toutefois évité les sujets politiques d'actualité, "pour ne pas empiéter sur le domaine réservé de son frère Raul"."Informé et alerte"
A l'issue de la rencontre, François Hollande a décrit un homme "très informé, très alerte. Il avait envie de parler, a montré une acuité intellectuelle, de la réflexion", raconte cependant le chef de l’Etat, à qui Fidel Castro a raconté "qu’il se renseignait sur Internet", alors que la majeure partie de la population cubaine n'y a pas accès."Un homme qui a fait l'histoire"
A l'issue de la rencontre, François Hollande a expliqué devant la communauté française qu'il avait "voulu avoir ce moment d'histoire, parce que c'est l'histoire de Cuba, c'est l'histoire du monde". "J'avais devant moi un homme qui a fait l'histoire. Il y a forcément débat sur ce qui a pu être sa place, ses responsabilités, mais venant à Cuba je voulais rencontrer Fidel Castro", a-t-il dit, affirmant que le Leader Maximo avait "beaucoup parlé". "Je sais ce qu'il a pu représenter aussi pour des peuples, y compris en France, et donc il y avait cette volonté de ma part d'aller vers lui, comme lui il voulait aller vers la France", a raconté le chef de l'Etat.
Le réchauffement
Selon l'Elysée, le sujet du réchauffement climatique a été largement abordé lors de cet entretien avec Fidel Castro, connu pour son intérêt pour l'agriculture et les questions alimentaires. Une façon de préparer la prochaine conférence de Paris sur le climat (du 29 novembre au 11 décembre), lors de laquelle la France souhaite aboutir à un accord sur la limitation des émissions de gaz à effet de serre.