L’Autorité de la concurrence a donné son feu vert, ce mercredi, au groupe Rubis. Déjà actionnaire à hauteur de 35.5 % de la SARA, il va pouvoir racheter les parts de Total dans la raffinerie antillaise, soit 50 %. Une opération autorisée sous conditions. Explications.
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Connu pour son réseau de stations-service Vito, le groupe Rubis possède déjà 35.5 % de la SARA. Mercredi 13 mai, l’Autorité de la concurrence l’a autorisé à racheter les parts de Total dans la Société anonyme de la raffinerie des Antilles, soit 50 %. Un feu vert sous conditions puisque l’Autorité demande à Rubis, spécialiste du stockage et de la distribution de produits pétroliers, de prendre des engagements.
L'Autorité de la concurrence a identifié des "problèmes de concurrence" sur plusieurs marchés. Le groupe Rubis s’est donc engagé à "éliminer chacun des risques d'atteinte à la concurrence identifiés sur les marchés en cause".
Enfin, le groupe Rubis devra approvisionner "tout tiers en carburants et GPL à des conditions transparentes et non discriminatoires".
Ces engagements sont pris "pour une durée de 5 ans, renouvelables une fois", a précisé l'Autorité de la concurrence, qui supervisera leur application.
La SARA a une capacité de production d'environ 800.000 tonnes par an, pour une consommation locale d'un million de tonnes. "Si on peut racheter, d’ici le milieu de l’année, au moins 50 % de la SARA, cela viendra agrémenter de six ou sept millions le résultat sur 2015", avait déclaré en mars dernier la direction du groupe.
L'opération, dont le montant n'a pas été communiqué, va permettre à Rubis de poursuivre son développement dans les Caraïbes, où il a acquis fin 2012 un réseau jamaïcain de stations-service.
Des "problèmes de concurrence"
Avec cette acquisition de parts supplémentaires, le groupe Rubis va devenir actionnaire majoritaire de la SARA qui détient la raffinerie des Antilles en Martinique et des dépôts en Guadeloupe et en Guyane. La SARA a le monopole de l'importation et la revente des produits pétroliers et du GPL. Elle est également propriétaire de l'ensemble des infrastructures de stockage et de transport.L'Autorité de la concurrence a identifié des "problèmes de concurrence" sur plusieurs marchés. Le groupe Rubis s’est donc engagé à "éliminer chacun des risques d'atteinte à la concurrence identifiés sur les marchés en cause".
L'@Adlc_ autorise sous conditions le rachat de la #SARA par #Rubis #Antilles #Guyane #produitspetroliers http://t.co/7nSqDx7c4s
— Autorite_concurrence (@Adlc_) 13 Mai 2015
Quels engagements pour Rubis ?
Ainsi, il ne devra pas augmenter les coûts d'approvisionnement de la SARA afin de ne pas les répercuter sur les prix de vente des produits pétroliers. Rubis devra autoriser d'autres acteurs du secteur à accéder à ses capacités de stockage pour certains produits pétroliers (carburéacteur, carburant marin...) ainsi qu'à ses infrastructures de transport par oléoduc. Cet engagement permettra notamment aux concurrents d'importer directement ces produits sans passer par la SARA.Enfin, le groupe Rubis devra approvisionner "tout tiers en carburants et GPL à des conditions transparentes et non discriminatoires".
Ces engagements sont pris "pour une durée de 5 ans, renouvelables une fois", a précisé l'Autorité de la concurrence, qui supervisera leur application.
Un développement dans les Caraïbes
Rubis avait annoncé en septembre dernier être entré en négociations exclusives avec Total pour racheter les 50% que le pétrolier détient dans cette raffinerie.La SARA a une capacité de production d'environ 800.000 tonnes par an, pour une consommation locale d'un million de tonnes. "Si on peut racheter, d’ici le milieu de l’année, au moins 50 % de la SARA, cela viendra agrémenter de six ou sept millions le résultat sur 2015", avait déclaré en mars dernier la direction du groupe.
L'opération, dont le montant n'a pas été communiqué, va permettre à Rubis de poursuivre son développement dans les Caraïbes, où il a acquis fin 2012 un réseau jamaïcain de stations-service.