Le navigateur Patrick Deixonne et son équipe de l’Expédition 7e continent partent aujourd'hui de Martinique vers la mer des sargasses. A Paris, Francis Vallat, président de cette association qui lutte contre la pollution en mer explique les objectifs de cette nouvelle aventure.
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Pour un marin, il est toujours assez frustrant de rester à terre. Mais Francis Vallat, le président de l'association Expédition 7e continent prend son nouveau job à coeur. Ancien armateur et fondateur du cluster maritime français qui regroupe 370 entreprises et fédérations professionnelles du monde maritime, Francis Vallat a choisi un nouveau combat : s’attaquer à la pollution des plastiques en mer. C’est donc tout naturellement qu’il a rejoint la croisade du navigateur et explorateur Patrick Deixonne basé en Martinique. L’expédition 7e continent largue les amarres ce vendredi pour partir dans la mer des sargasses. Trois questions à Francis Vallat :
La1ère : pourquoi avoir rejoint Patrick Deixonne dans son combat contre la pollution des plastiques en mer ?
Francis Vallat : je suis un passionné du monde marin. J’ai créé en 2006 le cluster maritime français qui rassemble 370 entreprises en France. La mer en France, c’est 310 000 emplois et 65 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le cluster qui est un concept anglo-saxon signifiant "ensemble harmonieux" vise à faire agir ensemble des entreprises, des scientifiques pour la mer. Quand j’ai rencontré Patrick Deixonne, il était démuni. On lui a apporté notre aide. Quand il a démâté lors de sa deuxième expédition, on était là « sur le pont » en plein mois d’août pour les aider. Et puis Patrick Deixonne a une vision. Sur le plan personnel, on a eu le "fit". Lutter contre la pollution en mer, c’est un engagement pour la planète. Il faut protéger la vie des générations futures, non pas contre l’homme, mais avec lui et pour lui.
Francis Vallat : je suis un passionné du monde marin. J’ai créé en 2006 le cluster maritime français qui rassemble 370 entreprises en France. La mer en France, c’est 310 000 emplois et 65 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le cluster qui est un concept anglo-saxon signifiant "ensemble harmonieux" vise à faire agir ensemble des entreprises, des scientifiques pour la mer. Quand j’ai rencontré Patrick Deixonne, il était démuni. On lui a apporté notre aide. Quand il a démâté lors de sa deuxième expédition, on était là « sur le pont » en plein mois d’août pour les aider. Et puis Patrick Deixonne a une vision. Sur le plan personnel, on a eu le "fit". Lutter contre la pollution en mer, c’est un engagement pour la planète. Il faut protéger la vie des générations futures, non pas contre l’homme, mais avec lui et pour lui.
En quoi va consister l’expédition ?
Le bateau part aujourd’hui du Marin en Martinique pour aller étudier la mer des sargasses. La force de ce projet est son volet pédagogique. Aujourd’hui par exemple, il y a le départ de l’expédition menée par Patrick Deixonne, mais en même temps sur le quai des animateurs sont là au Marin pour parler aux enfants et aux plus grands des dangers que représentent les plastiques pour les océans. Or sans les océans, la planète est condamnée, car les océans sont les premiers régulateurs du climat (en absorbant une bonne partie du CO2). Cet aspect pédagogique va se poursuivre le long de l’arc antillais avec des étapes notamment à
En quoi va consister le volet scientifique de l’expédition ?
L’expédition 7e continent se fait en partenariat avec le CNES et le CNRS. L’une des questions que l’on se pose est de savoir si les sargasses se nourrissent des plastiques ou non, voir concourent à leur prolifération. Autre question : est-ce que les méduses qui prolifèrent sur la planète se nourrissent des sargasses ? Et puis je trouve passionnant les dernières découvertes de l’entreprise bretonne Algopack. Cette société, partenaire de l’expédition envisage de transformer les sargasses en bio plastique. Ce qui serait complètement révolutionnaire.