Polynésie : création d'une commission pour informer le public sur l'impact des essais nucléaires

Photo d'archive datée de 1970 d'un test nucléaire français dans le pacifique sud à Mururoa.
Une commission d'information du public sur l'impact sanitaire et environnemental des essais nucléaires réalisés sur les atolls de Mururoa et Fangataufa, en Polynésie française, est créée, selon un arrêté publié au Journal officiel ce mercredi. 
Entre 1966 et 1996, 193 essais nucléaires (atmosphériques, de sécurité et souterrains) ont été réalisés sur ces atolls.
        
La commission "reçoit, des représentants du ministère de la Défense, les informations nécessaires à sa mission d'information du public sur l'impact des essais nucléaires réalisés dans le passé sur les sites de Mururoa et Fangataufa sur la santé et l'environnement, dans le respect des dispositions relatives aux secrets protégés par la loi, en particulier celles relatives à la protection du secret de la défense nationale", selon le texte de l'arrêté signé par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
        
"Les représentants du ministre de la Défense transmettent à la commission un bilan annuel de la surveillance radiologique et géomécanique des sites précités, des risques d'origine radiologique ainsi que des mesures prises pour en réduire les impacts", précise le texte.
        

24 membres

Cette commission, présidé par le haut commissaire de la République en Polynésie (préfet), comptera en outre 24 membres : des représentants des services de l'Etat en Polynésie, du ministère de la défense, des élus de la collectivité (le président de la Polynésie, deux ministres du gouvernement polynésien, le président de l'Assemblée locale et deux élus), des représentants des communes concernées des archipels des Tuamotu et des Gambiers, des représentants des intérêts économiques et sociaux dont les associations de vétérans et victimes des essais (Tamarii Moruroa et Moruroa e tatou) et des représentants d'associations de protection de l'environnement.
        
Cette commission devra se réunir "au moins une fois par an", et ses membres exercent leurs fonctions à titre gratuit, avec prise en charge des frais de déplacement et de séjour.