Dans quelles conditions le Martiniquais Thierry Dol et ses compagnons d'infortune, otages d'AQMI au Niger pendant trois ans, ont-ils été libérés ? Le quotidien Le Parisien a rencontré un ancien colonel de la DGSE, présenté comme l'artisan de leur libération.
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Si l’on en croit le journal Le Parisien, la réussite de la libération des otages enlevés en 2010 par AQMI (Al Qaïda au Maghreb islamique) ne tient qu’à une rencontre. Celle de Jean-Marc Gadoullet, ex-colonel de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) et d’Abou Zeid, l’émir incontesté d’AQMI fin décembre 2010. "De Bamako jusqu'aux otages dans le massif des Ifoghas, il y a plus de 1 500 km. Je suis parti en décembre, en pick-up avec deux guides touaregs, sans arme", raconte l’ex-officier dans une interview exclusive accordée au Parisien.
Grâce à son intervention et ses contacts avec les touaregs, trois otages sont libérés dès février 2011. Les quatre derniers otages dont le Martiniquais Thierry Dol sont libérés en octobre 2013. "Je n'étais pas physiquement présent lors de la phase d'extraction, contrairement à la première libération, précise Jean-Marc gadoullet au Parisien. En effet, après la mort d'Abou Zeid, je ne suis plus allé directement au contact d'Aqmi car le contact était solidement établi. Pour autant, les hommes que j'utilise, les réseaux que j'utilise ont été mis à contribution (…). La libération des otages s'est faite par l'intermédiaire du président nigérien, Mahamadou Issoufou, de son envoyé Mohamed Akoté et de la DGSE en s'appuyant sur la Défense".
Peu à peu écarté, Jean-Marc Gadoullet a quitté la DGSE. Il estime avoir été victime d’une campagne de dénigrement. Aujourd’hui Jean-Marc Gadoullet dirige Opos (Opérations et organisations spéciales), une entreprise spécialisée dans les protocoles de sécurité.