L'équipe de la maison de la Nouvelle-Calédonie est sur le pont, rue de Ventadour, à Paris. Elle va accueillir dans les semaines qui viennent près de 180 étudiants calédoniens. Ateliers, formations, accompagnements, c’est une véritable logistique qui se met en place. Reportage.
Groupe 1, 2, 3, codes couleurs et inscriptions au feutre noir : c’est un minimum pour s’y retrouver ! Depuis quelques jours, les murs de la maison de la Nouvelle-Calédonie sont recouverts de plannings et de tableaux en tous genres. De quoi préparer l'arrivée dès la semaine prochaine, de près de 180 nouveaux étudiants calédoniens qui seront accueillis dans ce lieu symbolique, en plein cœur de Paris. Après 20 000 km et une journée d’avion, ils vont laisser derrière eux leur province, pour entamer une nouvelle vie en métropole.
En attendant l'accueil des premiers étudiants, lundi 17 août, à l’aéroport de Roissy à Paris, tout le personnel de la maison de la Nouvelle-Calédonie est sur le pont. Scotché à l’écran d’ordinateur ou accroché au téléphone, chacun a une mission bien précise telle que trouver des logements ou souscrire des mutuelles pour les étudiants. "Certains ont appris leur admission post-bac au dernier moment, il faut donc qu’on les aide dans l’urgence", explique Agnès Siraut qui recense toutes les demandes formulées par les futurs arrivants, sur le site de la maison de la Nouvelle-Calédonie.
"Ils vont, par exemple, changer de monnaie. Au début avec l’euro, ils trouvent que rien n’est cher. Ils se prennent pour Crésus ! raconte Agnès Siraut qui en est à sa quatrième rentrée. C’est à nous de les mettre en garde sur la gestion de leur budget. Idem pour le chauffage… Au premier semestre, ils poussent tous les radiateurs et ont des factures astronomiques à régler !"
"Passer de la tribu à Paris, ça fait un choc. On doit se débrouiller seule et assimiler beaucoup de choses en peu de temps. Il faut être réceptive à tout ce que l’on nous dit", remarque la jeune femme.
Adrien fait partie de ceux qui passent des heures au téléphone à dénicher des logements. "Nous travaillons avec les Crous, cités universitaires, résidences étudiantes, mais aussi les agences immobilières ou les propriétaires de logements," explique celui qui doit frapper à toutes les portes. "Mairie, office de tourisme, je repère par tous les moyens les logements qui peuvent convenir", raconte Adrien en regardant les listes de jeunes encore en attente d’un toit.
Sébastien a été recruté en job d’été pour aider les étudiants calédoniens qui iront en province. "Je prends contact avec des associations locales d’étudiants pour voir si certaines peuvent venir les chercher à la gare lorsqu’ils arriveront de Paris", confie-t-il.
"Quand ils sont en Nouvelle-Calédonie et qu’ils cherchent une formation sur internet, ils ne se rendent pas compte des distances entre les villes, remarque Agnès Siraut, chef du service étudiants, formations et jeunesse. Cette année, une jeune fille va en BTS dans une ville d'Alsace, très loin de Strasbourg qu’elle devait imaginer tout prêt…"
Du côté du secrétariat de la maison de la Nouvelle-Calédonie, ça n’arrête pas. Les mails tombent en masse. À quelques jours de la rentrée, certains jeunes paniqués posent mille et une question. Célia est embauchée en renfort pour le mois d’août. Arrivée en 2010 en métropole, elle a vécu à Paris puis Bordeaux pour obtenir un Master d’Histoire. "Quand on s’habitue à Paris, on peut s’habituer à toutes les villes, remarque-t-elle. Mais c’est clair qu’il ne faut pas leur mentir aux jeunes arrivants, c’est très difficile de s’adapter. Même si au final, on s’habitue tous ! Ils ne le regretteront pas".
La logistique des arrivées
"La ville, le mode de vie, les transports : tout sera nouveau pour eux. L'arrivée est un véritable choc, nous allons donc les accompagner du mieux possible", explique Agnès Siraut, chef du service étudiants, formations et jeunesse, à la maison de la Nouvelle-Calédonie.En attendant l'accueil des premiers étudiants, lundi 17 août, à l’aéroport de Roissy à Paris, tout le personnel de la maison de la Nouvelle-Calédonie est sur le pont. Scotché à l’écran d’ordinateur ou accroché au téléphone, chacun a une mission bien précise telle que trouver des logements ou souscrire des mutuelles pour les étudiants. "Certains ont appris leur admission post-bac au dernier moment, il faut donc qu’on les aide dans l’urgence", explique Agnès Siraut qui recense toutes les demandes formulées par les futurs arrivants, sur le site de la maison de la Nouvelle-Calédonie.
Trois jours de marathon administratif
Hébergés à Paris durant les trois jours qui suivent leur arrivée, les jeunes calédoniens vont participer à différents groupes de travail pour préparer leur nouvelle vie. "Il y aura des ateliers pédagogiques : comment fonctionnent le système des bourses, la sécurité sociale, les banques, mais aussi la SNCF. Ils n’ont jamais pris le train", rappelle Agnès Siraut qui a déjà prévu des PowerPoint et un vidéo projecteur pour les explications.Au début, ils se prennent pour Crésus, il faut les mettre en garde sur la gestion de leur budget
"Ils vont, par exemple, changer de monnaie. Au début avec l’euro, ils trouvent que rien n’est cher. Ils se prennent pour Crésus ! raconte Agnès Siraut qui en est à sa quatrième rentrée. C’est à nous de les mettre en garde sur la gestion de leur budget. Idem pour le chauffage… Au premier semestre, ils poussent tous les radiateurs et ont des factures astronomiques à régler !"
Des étudiants déjà installés pour accompagner
Pour guider ces jeunes, la maison de la Nouvelle-Calédonie embauche durant l’été des étudiants arrivés les années passées. Recrutée au service des mutuelles, Céleste, 24 ans, se souvient très bien de ses premiers jours en métropole. C’était il y a six ans.Passer de la tribu à Paris, ça fait un choc
"Passer de la tribu à Paris, ça fait un choc. On doit se débrouiller seule et assimiler beaucoup de choses en peu de temps. Il faut être réceptive à tout ce que l’on nous dit", remarque la jeune femme.
La course au logement
Pour l’équipe de la maison de la Nouvelle-Calédonie, c’est une course contre la montre qui s'engage. Au bout des trois jours de formations, les jeunes doivent avoir un logement et rejoindre les villes dans lesquelles ils vont étudier.Adrien fait partie de ceux qui passent des heures au téléphone à dénicher des logements. "Nous travaillons avec les Crous, cités universitaires, résidences étudiantes, mais aussi les agences immobilières ou les propriétaires de logements," explique celui qui doit frapper à toutes les portes. "Mairie, office de tourisme, je repère par tous les moyens les logements qui peuvent convenir", raconte Adrien en regardant les listes de jeunes encore en attente d’un toit.
Le départ en province
Une fois les trois jours écoulés et la question du logement réglée, les étudiants qui ne restent pas à Paris, partent en train pour leur ville de résidence, accompagné d'un personnel de la maison de la Nouvelle-Calédonie. "C’est peut-être là le vrai départ, remarque Sébastien, 20 ans. Surtout pour ceux, qui comme moi, se retrouvent dans des petites villes de province". Arrivé l’an dernier en métropole, Sébastien a intégré un BTS dans un village du Lot : "1 300 habitants ! sourit-il. Aujourd’hui, je connais tout le monde, mais le premier trimestre a été dur…"Sébastien a été recruté en job d’été pour aider les étudiants calédoniens qui iront en province. "Je prends contact avec des associations locales d’étudiants pour voir si certaines peuvent venir les chercher à la gare lorsqu’ils arriveront de Paris", confie-t-il.
"Quand ils sont en Nouvelle-Calédonie et qu’ils cherchent une formation sur internet, ils ne se rendent pas compte des distances entre les villes, remarque Agnès Siraut, chef du service étudiants, formations et jeunesse. Cette année, une jeune fille va en BTS dans une ville d'Alsace, très loin de Strasbourg qu’elle devait imaginer tout prêt…"
Ne pas leur mentir, ça sera difficile
Du côté du secrétariat de la maison de la Nouvelle-Calédonie, ça n’arrête pas. Les mails tombent en masse. À quelques jours de la rentrée, certains jeunes paniqués posent mille et une question. Célia est embauchée en renfort pour le mois d’août. Arrivée en 2010 en métropole, elle a vécu à Paris puis Bordeaux pour obtenir un Master d’Histoire. "Quand on s’habitue à Paris, on peut s’habituer à toutes les villes, remarque-t-elle. Mais c’est clair qu’il ne faut pas leur mentir aux jeunes arrivants, c’est très difficile de s’adapter. Même si au final, on s’habitue tous ! Ils ne le regretteront pas".