La ligne spéciale de soutien au JO Paris 2024 a du mal à arriver Outre-mer

Le numéro de téléphone 72024 pour soutenir la candidature de Paris à l'organisation des JO en 2024 ne fonctionne pas Outre-mer. D'autant plus regrettable que c'est un Guadeloupéen, Teddy Riner, qui a lancé cette opération de promotion vendredi soir.
Annoncé en grande pompe dans les JT de TF1 et de France 2 vendredi 25 septembre, le numéro de  téléphone spécial auquel envoyer les SMS de soutien à  la candidature de Paris à l'organisation des JO 2024 s'illustre par un début chaotique Outre-mer. La promesse était la suivante : vous envoyez "2024" au 7 2024 et ce sont 65 centimes d'euros qui tombent dans l'escarcelle de Paris 2024. Depuis la Métropole, pas de problème, ça fonctionne. C'est semble t-il beaucoup plus compliqué Outre-mer. 

A la rédaction de la1ere.fr nous nous sommes légitimement demandés si ce numéro était accessible Outre-Mer. Nous avons donc contacté le service de presse du Comité Olympique Français qui, disons-le, s'est montré très embarrassé et surtout dans l'incapacité de nous dire si oui ou non ce numéro pouvait-être composé depuis l'Outre-mer. Plusieurs vérifications valent mieux qu'une, et avec le concours des rédactions Outre-mer des 1ère, nous pouvons affirmer que ça ne fonctionne pas. Voici ce que reçoivent, par exemple, les habitants de la Nouvelle-Calédonie et de Polynésie:

« Combien de temps vont mettre les gens à adhérer ? Le premier week-end sera-t-il décisif ? "
Nous comprenons mieux à présent la prudence affichée de Denis Masseglia, chargé par le comité de candidature d'orchestrer cette opération, qui, à l'approche du lancement de cette campagne de promotion se refusait à tout objectif chiffré. "Je m'y refuse, mais je raisonne en terme de potentiel. Je sais que selon une enquête réalisée en février, 40% des Français étaient prêts à donner un euro. L'objectif financier est d'autant plus périlleux à fixer que cette opération est la première du genre montée pour l'organisation d'un grand événement sportif. Il n'y a aucune référence", précise Denis Masseglia. Personne n'a jamais fait ça, du moins sous cette forme."

Aux commandes, le CNOSF a depuis huit mois mobilisé ses réseaux tentaculaires. Car le mouvement sportif en France, ce sont 175.000 associations, 17 millions de licenciés, des conventions de partenariats avec l'Association des maires de France, les élus, les partenaires sociaux... Un gigantesque potentiel de donateurs. "L'inconnue, redoutait Masseglia, c'est l'inertie"; Combien de temps vont mettre les gens à adhérer ? Le premier week-end sera-t-il décisif ? "Dans tous les cas, quel que soit le résultat final, on aura été innovant." Innovant sans doute mais pas encore suffisamment fédérateur. Depuis vendredi dernier et le grand show de lancement de cette campagne de promotion, auxquels participaient notamment le Premier ministre, Manuel Valls et une flopée d'athlètes, 3 millions d'ultramarins se sentent un peu en marge de cette aventure olympique qui commence.