Le témoignage d’un enfant centrafricain diffusé hier dans Envoyé Spécial, le magazine d’enquête de France 2, accuse un soldat guyanais de viol sur mineur. Au moins 14 militaires sont soupçonnés d’agression sexuelle en échange d’argent ou de nourriture fin 2013.
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Nouvelles révélations sur le scandale qui éclabousse l’armée française. Parmi les militaires français soupçonnés de viol d’enfants à Bangui en Centrafrique entre fin 2013 et juin 2014, l’un d’eux serait Guyanais. C’est ce qu’affirme un enfant de 15 ans dans l’émission Envoyé Spécial diffusée sur France 2 jeudi 1er octobre. Il dit se souvenir particulièrement de ce soldat.
Témoignage à voir ici à partir de 1h14 :
L’affaire n’a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux.
"Il nous envoyait souvent chercher du shit"
"Il nous a dit qu’il venait de Guyane. Il disait souvent qu’il était comme un Américain noir, parce qu’il était Guyanais. Il nous envoyait souvent chercher du shit, il fumait beaucoup. Un jour, une fille, une prostituée, nous a alertés", raconte l’enfant à Pierre Monégier, le journaliste auteur de l’enquête. "Elle nous a dit qu’un soldat était en train de se faire sucer par un enfant du camp. On y est allés avec le grand frère du petit et on les a trouvés comme ça. Dès qu’il nous a vu, il a baissé les yeux et refermé sa braguette", ajoute-t-il.Témoignage à voir ici à partir de 1h14 :
Sexe contre nourriture
Un rapport internet et confidentiel de l’ONU avait fuité fin avril 2015. Les faits se seraient produits dans le camp de M’Poko situé à l’aéroport de Bangui, la capitale du pays. Des jeunes garçons ont accusé des soldats français d’avoir abusé d’eux sexuellement en échange d’argent ou de nourriture. Les militaires étaient présents sur place dans le cadre de l’opération "Sangaris", chargée de maintenir la paix dans le pays en proie à une guerre civile opposant les communautés chrétiennes et musulmans.L’affaire n’a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux.
@guiylene @guyane1ere @franceguyane @OnSait973 Tellement choquée d'entendre citer : Guyane, dans ces conditions abjectes si honteuses ! #SAD
— Ivenare Rameau (@ivenare) 2 Octobre 2015