Teddy Riner entendu par la police sur son salaire à Levallois

Le champion olympique de judo Teddy Riner a été entendu lundi 5 octobre par les policiers dans le cadre d'une enquête sur la gestion de son club de Levallois et sur son salaire controversé, affirme L'Equipe.
L'octuple champion du monde, 26 ans, a été entendu dans les locaux de la brigade de la répression de la délinquance économique, à Paris, en tant que "suspect libre", étant soupçonné de "détournement de fonds publics", selon le quotidien sportif L'Equipe.
 

Une audition d'une heure

Il était accompagné d'un avocat pour cette audition qui a duré moins d'une heure. "Cela fait toujours bizarre d'être convoqué par la police. Même si je n'ai pas tout de suite compris de quoi il pouvait s'agir, moi qui suis plutôt carré, je me suis un peu inquiété. Et j'ai anticipé", a confié Teddy Riner à L'Equipe.
 


Le rapport qui émet des doutes

Dans un rapport de mars, la Chambre régionale des comptes (CRC) d'Ile-de-France a pointé "la situation financière" du Levallois Sporting Club (LSC) qui s'est "sensiblement détériorée", relevant "la forte progression des charges de personnel, avec notamment le recrutement d'un judoka professionnel de tout premier plan mondial".
 

Une rémunération confortable

En 2010, Teddy Riner a touché 192.682 euros, une rémunération brute qui a "progressé sensiblement les années suivantes" pour atteindre 429.293 euros en 2013, grâce à "des clauses contractuelles favorables", comme "une part variable de sa rémunération en fonction de ses performances sportives", selon la CRC. "Censée accroître le rayonnement national et international du club et de la ville" des Hauts-de-Seine, la venue en septembre 2009 de Teddy Riner, "n'a pas entraîné de hausse importante des recettes issues des sponsors privés, mais il a lourdement pesé sur la masse salariale du club", avait relevé la CRC.
 
Mardi dans L'Equipe, Teddy Riner assure qu'il "respecte son contrat de travail", notamment "en participant au rayonnement international" du LSC. "Il n'y a rien de fictif", insiste-t-il.