The British Film Institute, Turner Classic Movies, Cinemajam et The Telegraph. Ce mois d’octobre, pas moins de quatre institutions ou médias anglo-saxons ont placé la réalisatrice martiniquaise Euzhan Palcy parmi les femmes les plus importantes de l’histoire du cinéma.
« Nul n’est prophète en son pays », dit le proverbe. Certes, la réalisatrice martiniquaise Euzhan Palcy a effectué la majorité de sa carrière aux Etats-Unis. Mais elle avait ses raisons, en particulier le manque d’opportunités dans l’Hexagone, et ce n’est un secret pour personne, surtout pour les metteurs en scène et les acteurs noirs. « Si j’étais restée en France, j’aurais peut-être changé de métier. Je n’aurais jamais pu faire ce que j’ai fait. Il fallait partir », confiait la cinéaste à La1ere.fr en mai 2015.
A LIRE et ECOUTER (interview) : "Le fait d’être cinéaste est né d’une grande colère, que j’ai voulue créatrice" (Euzhan Palcy)
Toujours en Grande-Bretagne, le site et le magazine Cinemajam placent la réalisatrice en quatrième position parmi les dix femmes « rebelles » et non-conformistes de l’histoire du cinéma, notamment pour « Rue Cases-Nègres ». Euzhan Palcy devance dans le classement Jane Campion et Sofia Coppola, entre autres femmes « qui, dans un secteur dominé par les hommes, ont ouvert des portes pour les nouvelles générations ».
Enfin, aux Etats-Unis, l’institution Turner Classic Movies (TCM) programme ce mois-ci 47 films réalisés entre 1912 et 2012 par des femmes cinéastes pionnières, pour souligner leur rôle et dénoncer également le manque de femmes dans les postes de décision à Hollywood. Euzhan Palcy figure dans la sélection intitulée « Les années quatre-vingt, un pas en avant », avec « Une Saison blanche et sèche ». Par ailleurs, durant les trois ans à venir, TCM et l’organisation Women In Film mettront en avant le travail des réalisatrices femmes afin de susciter des vocations et faire pression sur l’industrie américaine du cinéma pour obtenir davantage de parité et de diversité.
Première femme noire réalisatrice à Hollywood
Ces dernières semaines, Euzhan Palcy a été particulièrement honorée par le monde de la culture anglo-saxon. Début octobre, le prestigieux British Film Institute publiait dans son magazine Sight and Sound une liste des 100 films dirigés par des femmes et tombés dans l’oubli de l’histoire du cinéma. La cinéaste martiniquaise y figure avec son premier film « Rue Cases-Nègres » (1983). Sight and Sound rappelle par ailleurs qu’Euzhan Palcy fut la première femme noire metteur en scène d’un film grand public produit par Hollywood pour « Une Saison blanche et sèche » (1989).A LIRE et ECOUTER (interview) : "Le fait d’être cinéaste est né d’une grande colère, que j’ai voulue créatrice" (Euzhan Palcy)
Toujours en Grande-Bretagne, le site et le magazine Cinemajam placent la réalisatrice en quatrième position parmi les dix femmes « rebelles » et non-conformistes de l’histoire du cinéma, notamment pour « Rue Cases-Nègres ». Euzhan Palcy devance dans le classement Jane Campion et Sofia Coppola, entre autres femmes « qui, dans un secteur dominé par les hommes, ont ouvert des portes pour les nouvelles générations ».
Parmi les cinéastes « les plus importantes, créatives et influentes »
Le 13 octobre, c’était au tour du « Telegraph », l’un des quotidiens britanniques les plus populaires, d’inclure Euzhan Palcy dans la liste des 34 femmes « les plus importantes, créatives et influentes » qui ont changé le cinéma à Hollywood. Le journal rappelle à l’occasion le rôle des « parrains » de la cinéaste, le Français François Truffaut et l’Américain Robert Redford. Le classement ne comporte pas seulement des réalisatrices, mais aussi des actrices comme les Afro-Américaines Dorothy Dandridge (« Porgy and Bess ») et Pam Grier (« Jackie Brown », de Quentin Tarantino).Enfin, aux Etats-Unis, l’institution Turner Classic Movies (TCM) programme ce mois-ci 47 films réalisés entre 1912 et 2012 par des femmes cinéastes pionnières, pour souligner leur rôle et dénoncer également le manque de femmes dans les postes de décision à Hollywood. Euzhan Palcy figure dans la sélection intitulée « Les années quatre-vingt, un pas en avant », avec « Une Saison blanche et sèche ». Par ailleurs, durant les trois ans à venir, TCM et l’organisation Women In Film mettront en avant le travail des réalisatrices femmes afin de susciter des vocations et faire pression sur l’industrie américaine du cinéma pour obtenir davantage de parité et de diversité.