Selon le Figaro, la voix du djihadiste réunionnais Fabien Clain aurait été identifiée dans la vidéo de revendication de Daech. Originaire du Moufia à La Réunion, Fabien Clain était un proche de Mohamed Merah. Il était également soupçonné d’être derrière l’attentat manqué de Villejuif.
Selon les informations du Figaro, la voix de la bande sonore de revendication des attaques kamikazes par l'Etat islamique est celle de Fabien Clain, 36 ans, djihadiste réunionnais installé en Syrie.
La1ère.fr a pu écouter le message de revendication enregistré par Daech. Il s’agit d’un enregistrement de 5 minutes et 25 secondes, dans lequel le djihadiste qui parle un Français sans accent revendique les attaques kamikazes perpétrées par l’Etat islamique, vendredi 13 novembre, à Paris. Sur l'enregistrement sonore figure d'abord un chant - en Français - aux termes guerriers, entonné par plusieurs voix. Puis un homme, qui serait donc Fabien Clain, lit le communiqué de revendication et cite des extraits du Coran. Il se réjouit de la mort "des idolâtres" du Bataclan, des "croisés" et prévient "cette attaque n'est que le début de la tempête et un avertissement pour ceux qui veulent méditer et retirer leurs leçons." L'enregistrement s'achève par une reprise du chant guerrier du début. (Afin de ne pas véhiculer cette propagande terroriste, nous ne diffusons pas cette bande sonore).
Selon 20 Minutes, Fabien Clain se plaint en 2013 des conséquences de ce reportage. Enseignant l’arabe, il assure à l’époque que sa vie est un "enfer" depuis la diffusion du sujet. "Tout le monde s’est passé le mot très rapidement, confie-t-il à 20 Minutes. J’ai vite été assimilé au tueur d’enfants". "Je n’ai jamais été proche de Merah ! Quand il a tué tous ces gens, j’étais en prison. J’ai découvert cela dans ma cellule", s’insurge-t-il.
Fabien Clain décide alors de porter plainte pour diffamation contre France Télévisions et "envisage de déménager". "On est dans une petite ville. On sent tous les regards sur nous. Alors que je voulais juste refaire ma vie tranquillement", confie-t-il à l’époque à 20 Minutes. Fabien Clain serait ensuite parti rejoindre les rangs de l’Etat islamique en Syrie.
La1ère.fr a pu écouter le message de revendication enregistré par Daech. Il s’agit d’un enregistrement de 5 minutes et 25 secondes, dans lequel le djihadiste qui parle un Français sans accent revendique les attaques kamikazes perpétrées par l’Etat islamique, vendredi 13 novembre, à Paris. Sur l'enregistrement sonore figure d'abord un chant - en Français - aux termes guerriers, entonné par plusieurs voix. Puis un homme, qui serait donc Fabien Clain, lit le communiqué de revendication et cite des extraits du Coran. Il se réjouit de la mort "des idolâtres" du Bataclan, des "croisés" et prévient "cette attaque n'est que le début de la tempête et un avertissement pour ceux qui veulent méditer et retirer leurs leçons." L'enregistrement s'achève par une reprise du chant guerrier du début. (Afin de ne pas véhiculer cette propagande terroriste, nous ne diffusons pas cette bande sonore).
Du Moufia à Toulouse
Originaire de La Réunion, Fabien Clain aurait résidé au début des années 90 dans le quartier du Moufia, à Saint-Denis. Surnommé "Omar" par ses proches, il a ensuite vécu longuement à Toulouse. Converti à l'islam à la fin des années 90, il se serait radicalisé en 2004. La1ère.fr était revenue sur son parcours dans un article publié en août dernier (cliquez ici pour le consulter). Fabien Clain était alors soupçonné d'être l'un des commanditaires de l'attentat manqué de l'église de Villejuif.Proche de Merah
Proche de Mohamed Merah, il est considéré comme l’un des principaux animateurs de la filière djihadiste dite d’Artigat, du nom d’une commune de l’Ariège, au début des années 2000. Selon une note des services de renseignement, révélée par Le Monde en août dernier, Fabien Clain apparaît dès 2001 dans le radar de l’antiterrorisme. "Son frère Michel et lui ont fondé un groupuscule salafiste et épousé deux converties qui portent la burqa - ce qui leur vaut le surnom de "clan des Belphégor" dans le quartier du Mirail", écrit le quotidien. Toujours selon Le Monde, en 2004, "leur groupuscule fusionne avec une autre communauté, structurée autour d’un Français d’origine syrienne, Olivier Corel, dit - l’Emir blanc -". C’est pendant leurs réunions avec la cellule d’Artigat que Fabien Clain rencontre les frères Merah.Installé en Syrie
En 2009, Fabien Clain avait été condamné à 5 ans de prison pour avoir animé la filière d’acheminement vers l’Irak. A sa sortie de prison en août 2012, le Réunionnais s'est installé en Normandie. Il s’indigne alors contre un reportage de "Pièces à conviction" de France 3, qui le présente comme un proche de Mohamed Merah.Selon 20 Minutes, Fabien Clain se plaint en 2013 des conséquences de ce reportage. Enseignant l’arabe, il assure à l’époque que sa vie est un "enfer" depuis la diffusion du sujet. "Tout le monde s’est passé le mot très rapidement, confie-t-il à 20 Minutes. J’ai vite été assimilé au tueur d’enfants". "Je n’ai jamais été proche de Merah ! Quand il a tué tous ces gens, j’étais en prison. J’ai découvert cela dans ma cellule", s’insurge-t-il.
Fabien Clain décide alors de porter plainte pour diffamation contre France Télévisions et "envisage de déménager". "On est dans une petite ville. On sent tous les regards sur nous. Alors que je voulais juste refaire ma vie tranquillement", confie-t-il à l’époque à 20 Minutes. Fabien Clain serait ensuite parti rejoindre les rangs de l’Etat islamique en Syrie.