Eliane de #guadeloupe "ça tirait dans tous les sens, c'était angoissant." pic.twitter.com/Eydu6uKITj
— La1ere.fr (@la1ere) 18 Novembre 2015
"Quand j'ai compris ce qu'il se passait, je suis allée sur Facebook, j'ai tout de suite dit que j'allais bien, j'ai rassuré toute ma famille en Guadeloupe, raconte-t-elle, avant de conclure : "C'est fini la petite vie tranquille à saint-Denis. Aujourd'hui, on se méfie même de son voisin".
L'angoisse de Sana
Même angoisse pour Sana, originaire de l'île Maurice. Elle a passé la nuit éveillée à entendre les coups de feu dans sa rue. "C'était un vrai cauchemar", confie-t-elle encore tremblante. "J'ai voulu ouvrir la fenêtre pour voir ce qu'il se passait mais mon mari m'a empêché de le faire. Nous étions paniqués". "Je suis Pakistanais, explique son mari lui aussi sous le choc. Les bombes c'était là-bas pas ici..." Sana souffre de violents maux de tête ces dernières heures, son mari tente de la convaincre de descendre auprès des secours. Au téléphone, depuis ce matin, la jeune femme continue de rassurer sa famille à Maurice, à La Réunion et dans le monde. Sana île Maurice "J'ai entendu du bruit à 1h et à 4h ça tirait partout. Un cauchemar. On est enfermé chez nous." pic.twitter.com/NdwTjIA9tw
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"Rassurer la famille"
Même priorité pour Nisas, Martiniquais installé depuis 15 ans dans le quartier. "J'ai tout de suite rassuré la famille aux Antilles, je leur dis que nous étions tous en sécurité."Un nv coup de feu à #SaintDenis , Nisas, martiniquais du quartier sursaute "ça fait peur! Qu'est ce qu'il se passe?" pic.twitter.com/nKDOHpYWip
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"C'était la guerre"
"C'était la guerre, raconte un autre habitant de Saint-Denis. De la fenêtre, on voyait les étincelles des armes. Ça tirait dans tous les sens. Ces fous voulaient tuer tout le monde."De sa fenêtre un habitant de #SaintDenis filme l'intervention des forces de l'ordre à 4h du matin pic.twitter.com/Ts4PJmeDLr
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Une femme sort de chez elle choquée avec une douille ramassée devant chez elle pic.twitter.com/L8CWZiIqHi
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Choquée, une jeune femme sort de son appartement. D'une main tremblante, elle montre une douille. "J'ai trouvé ça devant l'immeuble", dit-elle en tenant son petit garçon par l'autre main.
Pour les mères de famille, pas facile de rassurer les enfants durant les longues heures de confinement. "Ils voient leur école à la télé, ils ne comprennent pas", explique une habitante, elle aussi réveillée par les tirs. "Je n'arrête pas de me dire que j'ai sûrement croisé ces fous en faisant mes courses hier ou même dans la rue, ça me glace".
"Je n'ai plus peur maintenant"
Antillais, Sean n'habite pas le quartier mais il est venu dès qu'il a vu les événements. "Tous mes amis Antillais habitent ici, on s'est retrouvés là, tout va bien pour eux", dit-il près du périmètre de sécurité.Sean dit "je n'ai plus peur maintenant parce que ttes les forces de l'ordre sont là" habitant antillais #SaintDenis pic.twitter.com/EnJTQlEhAw
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"Ne bouge surtout pas"
Un peu avant l'assaut du Raid, une jeune fille paniquée est en ligne avec sa maman. "Est-ce que ça va toujours? Ne bouge surtout pas ce n'est pas fini," lui ordonne-t-elle. Sa mère se trouve au premier étage de l'immeuble dans lequel sont retranchés les terroristes. Effrayée, angoissée, elle tente par tous les moyens de s'approcher de l'immeuble. Impossible.Des habitants hébétés
Depuis que l'opération du Raid est terminée, le périmètre de sécurité s'est restreint. Les habitants sortent petit à petit de chez eux. Yeux rougis, visages marqués, choqués, ils n'en reviennent toujours pas. "Comment ces hommes pouvaient être ici près de chez nous, dans notre quartier, je n'aurais jamais imaginer ça" dit un des doyens martiniquais du quartier. "J'ai mal au cœur".Amer, Rodrigue, originaire de Martinique, confie : "Ici les Antillais ne se sentent plus en sécurité".
"Ici les Antillais se sentent pas en sécurité" dit Rodrigue, Martiniquais de #SaintDenis pic.twitter.com/9SGXcgYPDx
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