La bille de nacre, pilier de l'économie de la Polynésie française, est en danger. Le gouvernement local tente de trouver une solution d'avenir pour sauver ce joyau des océans.
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La perle de Tahiti, centrale dans l'économie de la Polynésie française, s'avère vulnérable au réchauffement climatique. "Nous allons devoir prendre des mesures", soupire Teva Rohfritsch, ministre polynésien de "l'Economie bleue".
Celui-ci entraîne "une augmentation de la température et une acidification de l'eau : est-ce que l'espèce va y survivre ? ", se demande Gilles Le Moullac, chercheur à Vairao au Centre du Pacifique de l'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer). Dans les bâtiments du centre, des huîtres ont été plongées dans des bains correspondant aux prévisions du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) en terme d'évolution du PH marin d'ici 40-50 ans et d'ici un siècle.
Là encore, les scenarii du Giec ont été testés et "à +2°C de réchauffement de l'eau, les huîtres passent la majeure partie de leur temps au-dessus de l'optimum et ce n'est pas bon", résume-t-il, rappelant que la température mortelle se situe à 34°C. Or "la température de l'eau est fondamentale : l'eau aux îles Gambier est plus fraîche et cela donne une qualité de lustre supérieure aux Tuamotu même si la perle met plus de temps à se fabriquer, entre 22 et 24 mois contre 16 à 18 mois", explique de son côté Aline Baldassari, présidente de l'association de promotion de la perle et négociante.
Sauver la perle
La menace qui pèse sur cette activité est prise très au sérieux. Le gouvernement polynésien a lancé un programme de recherche et développement co-financé par les acteurs privés de la filière. Les scientifiques ont été appelés au chevet de la "pinctada margaritifera", espèce d'huître perlière cultivée dans les lagons des îles des archipels de Tuamotu et Gambier pour trouver des parades au changement climatique.Celui-ci entraîne "une augmentation de la température et une acidification de l'eau : est-ce que l'espèce va y survivre ? ", se demande Gilles Le Moullac, chercheur à Vairao au Centre du Pacifique de l'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer). Dans les bâtiments du centre, des huîtres ont été plongées dans des bains correspondant aux prévisions du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) en terme d'évolution du PH marin d'ici 40-50 ans et d'ici un siècle.
Température optimale pour l'huître : 28,7°C
Les résultats sont encourageants : "On n'a pas constaté d'impact sur la croissance de la perle", assure le physiologiste, qui "pense qu'elle est potentiellement à l'abri dans la poche perlière" même si la coquille de l'huître a, elle, été fragilisée. En revanche, la hausse de la température de l'eau semble plus inquiétante. La "pinctada margaritifera" connaît son meilleur fonctionnement physiologique à 28,7°C, "c'est son optimum", souligne le chercheur.Là encore, les scenarii du Giec ont été testés et "à +2°C de réchauffement de l'eau, les huîtres passent la majeure partie de leur temps au-dessus de l'optimum et ce n'est pas bon", résume-t-il, rappelant que la température mortelle se situe à 34°C. Or "la température de l'eau est fondamentale : l'eau aux îles Gambier est plus fraîche et cela donne une qualité de lustre supérieure aux Tuamotu même si la perle met plus de temps à se fabriquer, entre 22 et 24 mois contre 16 à 18 mois", explique de son côté Aline Baldassari, présidente de l'association de promotion de la perle et négociante.