AirAsia : une pièce défectueuse à l’origine du crash en Indonésie

Des officiers indonésiens récupèrent des pièces de l'avion après le crash en mer de Java fin 2014.
D’après les enquêteurs indonésiens, le crash de l'avion d'AirAsia fin 2014 serait dû à une pièce défectueuse de l’A320-200 et la réaction de l'équipage. L’accident a coûté la vie à 162 personnes dont le co-pilote martiniquais Remi Plesel qui était aux commandes de l'appareil.
L'accident de l'avion d'AirAsia qui s'est abîmé en mer de Java fin 2014, a été causé par une pièce défectueuse de l'Airbus A320-200. C’est ce qu’ont indiqué, mardi 1er décembre, les enquêteurs indonésiens dans leur rapport final. Ils pointent également du doigt la réaction de l’équipage suite à cette défaillance technique.

162 personnes sont décédées dans le crash, dont le copilote martiniquais Rémi Plésel qui, selon les enquêteurs, était aux commandes de l'avion au moment de l’accident. L'appareil avait décollé le 28 décembre de la ville indonésienne de Surabaya pour Singapour et disparu des écrans radars environ une demi-heure plus tard, après avoir demandé à prendre de l'altitude en raison de conditions météo très difficiles, puis de décrocher.

Un problème technique mal géré

Des problèmes répétés dus au système de commande du gouvernail ont conduit l'équipage à débrancher le pilote automatique pour remédier à la situation, avant de perdre le contrôle de l'appareil, a indiqué le Comité national indonésien de la sécurité des transports.

Le pilote automatique a été débranché en raison des systèmes d'alarme répétés. Au quatrième signal d'alarme, les pilotes ont déclenché les disjoncteurs sur une partie du système de contrôle pour essayer de le relancer. Cette manœuvre a débranché le pilote automatique, après quoi l'avion a commencé à perdre sa stabilité.

"Les actions suivantes de l'équipage ont rendu l'avion incontrôlable", ce qui a entraîné un "décrochage prolongé" de l'appareil ne permettant plus à l'équipage de le redresser, explique le rapport.

La pièce défectueuse avait déjà rencontré des problèmes à 23 reprises

De son côté, l'avionneur européen Airbus a indiqué qu'il avait "apporté aux autorités indonésiennes tout le soutien et les expertises techniques demandées et étudiait le contenu détaillé du rapport et ses éventuelles recommandations".

Le registre d'entretien de l'Airbus mentionne que le système de commande du gouvernail (Rudder Travel Limiter) avait rencontré des problèmes à 23 reprises au cours des 12 mois précédents, souligne le rapport.

La famille Plesel

Joint par La1ère.fr, l'avocat de la famille du co-pilote martiniquais Remi Plesel, ne souhaite pas réagir pour le moment. Maître Ursulet dit attendre le rapport des enquêteurs indonésiens afin de pouvoir l'étudier dans son ensemble.