Dix personnes, toutes originaires de la Martinique et la Guyane ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Creteil pour organisé et pris part à un important trafic de cocaïne entre Cayenne et Paris.
Trois jours de procès pour un trafic de cocaïne de grande ampleur. Les accusés, au nombre de onze, étaient jugés pour avoir passé, en l'espace de quelques mois, au moins 100 kilos de poudre entre Cayenne et Paris.
Au final, dix condamnations ont été rendues, le dossier d'un des prévenus, Frédéric D, un Guyanais de 35 ans a été disjoint de l'affaire pour des raisons de procédure.
Les dix autres, huit originaires de Guyane et deux de Martinique, ont tous été condamnés à des peines allant de un an avec sursis à huit ans ferme par le tribunal correctionnel de Créteil. De la simple mule à la tête de pont du réseau, tous ont été reconnu coupables d'avoir pris part à une "organisation criminelle particulièrement bien organisée", selon les termes du procureur.
Des peines non justifiées, selon Maître Didier Ligier, avocat du guyanais Steeve Ciceron condamné à 4 ans de prison. "Mon client n'a rien fait et il n'a cessé de dénoncer ce trafic depuis le début", assure-t-il annonçant son intention de faire appel.
Pour Maître Chow Chine, avocat de Canelle Ho Méou Choune condamnée à trois ans de prison dont un avec sursis, ce verdict apparaît plutôt comme un soulagement.
Au départ de Guyane, une passeuse se voyait confier un bagage dans lequel elle mettait ses affaires personnelles. Puis un second bagage presque identique contenant, lui, de la cocaïne était introduit clandestinement dans la soute de l'avion avec l'aide d'hôtesses au sol chargées de l'enregistrement des bagages. Ensuite, des bagagistes complices permettaient à ce sac d'éviter les contrôles aux rayons X.
Une fois arrivée à l'aéroport d'Orly, la mule n'avait plus qu'à récupérer le bagage dissimulant la cocaïne, tandis qu'une autre personne présente sur le même vol devait prendre le bagage contentant les effets personnels de la passeuse.
En cas de contrôle, la mule, rémunérée quelques milliers d'euros, pouvait ainsi prétendre à une erreur. Ce système ne pouvait fonctionner qu'avec des complicités aéroportuaires, a souligné le procureur. "Il y a quelque chose de pourri à l'aéroport de Cayenne", a-t-il affirmé. Selon lui, d'autres acteurs de ce trafic n'ont pas pu être identifiés et "ont peut-être passé les mailles du filet".
L'enquête avait commencé en juin 2014 après l'arrestation à l'aéroport d'Orly d'une femme qui transportait près de 30 kilos de drogue dans ses valises. Au total, 112 kg de cocaïne ont été saisis, pour une valeur estimée à plus de 4 millions d'euros.
Au final, dix condamnations ont été rendues, le dossier d'un des prévenus, Frédéric D, un Guyanais de 35 ans a été disjoint de l'affaire pour des raisons de procédure.
Les dix autres, huit originaires de Guyane et deux de Martinique, ont tous été condamnés à des peines allant de un an avec sursis à huit ans ferme par le tribunal correctionnel de Créteil. De la simple mule à la tête de pont du réseau, tous ont été reconnu coupables d'avoir pris part à une "organisation criminelle particulièrement bien organisée", selon les termes du procureur.
"Mon client n'a rien fait"
Ce même procureur avait requis jusqu'à douze ans de prison, des peines "particulièrement lourdes au regard des quantités saisies, de l'organisation et de la corruption qui a permis à des personnes de s'enrichir".Des peines non justifiées, selon Maître Didier Ligier, avocat du guyanais Steeve Ciceron condamné à 4 ans de prison. "Mon client n'a rien fait et il n'a cessé de dénoncer ce trafic depuis le début", assure-t-il annonçant son intention de faire appel.
Pour Maître Chow Chine, avocat de Canelle Ho Méou Choune condamnée à trois ans de prison dont un avec sursis, ce verdict apparaît plutôt comme un soulagement.
Des complicités au sein de l'aéroport Félix Eboué de Cayenne
Ce trafic de grande ampleur reposait sur des complicités au sein de l'aéroport Félix-Eboué de Cayenne.Au départ de Guyane, une passeuse se voyait confier un bagage dans lequel elle mettait ses affaires personnelles. Puis un second bagage presque identique contenant, lui, de la cocaïne était introduit clandestinement dans la soute de l'avion avec l'aide d'hôtesses au sol chargées de l'enregistrement des bagages. Ensuite, des bagagistes complices permettaient à ce sac d'éviter les contrôles aux rayons X.
Une fois arrivée à l'aéroport d'Orly, la mule n'avait plus qu'à récupérer le bagage dissimulant la cocaïne, tandis qu'une autre personne présente sur le même vol devait prendre le bagage contentant les effets personnels de la passeuse.
En cas de contrôle, la mule, rémunérée quelques milliers d'euros, pouvait ainsi prétendre à une erreur. Ce système ne pouvait fonctionner qu'avec des complicités aéroportuaires, a souligné le procureur. "Il y a quelque chose de pourri à l'aéroport de Cayenne", a-t-il affirmé. Selon lui, d'autres acteurs de ce trafic n'ont pas pu être identifiés et "ont peut-être passé les mailles du filet".
L'enquête avait commencé en juin 2014 après l'arrestation à l'aéroport d'Orly d'une femme qui transportait près de 30 kilos de drogue dans ses valises. Au total, 112 kg de cocaïne ont été saisis, pour une valeur estimée à plus de 4 millions d'euros.