Deux personnes contaminées par le virus du Zika en Guyane et en Martinique

Le ministère de la Santé confirme l’identification, en Guyane et en Martinique, de deux premiers cas de personnes contaminées par le virus Zika.
Le virus Zika se transmet d’homme à homme par l’intermédiaire d’une piqûre de moustique. En cas de piqûre, le moustique prélève le virus sur une personne infectée. Après un délai d'incubation de l'ordre de quelques jours et à l’occasion d’une autre piqûre, le moustique peut transmettre le virus à une personne saine. Les mesures individuelles de protection contre les piqûres sont donc indispensables pour lutter contre le développement d’une épidémie. Contrairement au moustique vecteur du paludisme, l’Aedes a une activité principalement diurne avec une recrudescence d’activité le matin et en fin de journée. C’est donc aussi dans la journée qu’il faut se protéger.
Institut Pasteur de Cayenne

Il n'existe pas de traitement curatif

Les symptômes sont le plus souvent de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures) avec des éruptions cutanées et se manifestent dans les trois à douze jours qui suivent la piqûre par le moustique contaminé. Le Zika peut également se manifester par une conjonctivite ou par une douleur derrière les yeux, ainsi que par un oedème des mains et/ou des pieds. La fièvre apparaît peu élevée. Par ailleurs, un grand nombre de cas sont asymptomatiques.
Il n’existe pas de traitement curatif, ni vaccin et le traitement est donc symptomatique (traitement des symptômes). L'utilisation d'aspirine est fortement déconseillée en raison des risques de saignement.

Les femmes enceintes sont particulièrement à risques

Les autorités sanitaires recommandent de se protéger, y compris la journée. Outre les vêtements couvrant, il s’agit d’utiliser des produits répulsifs adaptés (en respectant les précautions d’emploi) et de protéger les berceaux et poussettes par des moustiquaires.Les femmes enceintes sont particulièrement à risque puisque susceptibles de développer des malformations congénitales. Il leur est recommandé de consulter leur médecin pour assurer un suivi, si elles résident ou se rendent dans des zones où le virus est présent.

Le ministère de la santé recommande aux personnes résidant ou devant se rendre dans ces régions pendant les vacances scolaires d’adopter un certain nombre de mesures visant à prévenir toute dissémination du virus :

  • Détruire les larves ainsi que les gîte potentiels de reproduction des moustiques autour et dans l’habitat (en supprimant, les soucoupes sous les pots de fleurs et en vidant au moins une fois par semaine tous les récipients contenant de l’eau stagnante : détritus, gouttières…)
  • Se protéger des piqûres de moustiques en portant des vêtements longs, en utilisant des répulsifs cutanés (en respectant les précautions d’emploi, en particulier chez l’enfant et la femme enceinte) ainsi que des moustiquaires de berceau chez le nouveau-né et le nourrisson ;
  • Protéger l’habitat (moustiquaires, diffuseurs électriques, tortillons….).
L’agence régionale de santé avait annoncé le jeudi 17 décembre dernier le premier cas de "Zika" diagnostiqué en Guyane.

 

Regardez le reportage Jean-Marc D'Abreu Martial Gritte

Le Zika sévit principalement dans l’ensemble de la zone inter tropicale. D’octobre 2013 à avril 2014, le virus a été à l’origine d’une épidémie en Polynésie Française. Au 1er Décembre 2015, neuf États d’Amérique latines ont confirmé la circulation autochtone du virus Zika : le Chili, le Brésil, la Colombie, le Salvador, le Guatemala, le Mexique, le Paraguay, le Suriname et le Venezuela.