Deux policières rwandaises de l'ONU tuées par balle en Haïti

Membres de la Minustah dans les rues de Port-au-Prince en Haïti, en octobre 2015.
Deux policières rwandaises de la mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) ont été tuées par balle à leur domicile à Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays, ont annoncé jeudi la Minustah et la police rwandaise. 
"La police nationale du Rwanda a le regret d'annoncer la mort de deux policières de la force de maintien de la paix", selon un communiqué publié à Kigali. Les victimes, Lillian Mukansonera et Aimee Nyiramudakemwa, ont été "tuées par balle à leur domicile de Cap Haïtien par des agresseurs non identifiés" dans la nuit de mardi à mercredi, a précisé la police rwandaise.
        
Auparavant, la mission de l'ONU avait déclaré que les corps avaient été découverts mercredi matin dans cette ville du nord de Haïti. Une enquête a été ouverte par la Minustah et la police haïtienne pour "déterminer les circonstances exactes de leurs décès, qui seraient survenus dans la nuit du 29 au 30 décembre", avait ajouté la mission de l'ONU.
        
Sandra Honoré, à la tête de la mission onusienne en Haïti, a "déploré cette double perte et présente au nom de la Minustah ses condoléances aux familles des victimes et à leurs camarades". La Minustah a été déployée en Haïti en avril 2004, suite au départ en exil du président Jean-Bertrand Aristide.
        
Ses effectifs militaires, policiers et civils avaient été renforcés suite au séisme du 12 janvier 2010, qui a causé la mort de plus de 200.000 personnes dont 102 membres du personnel des Nations unies, morts dans l'effondrement du quartier général de la mission à Port-au-Prince. La Minustah compte actuellement 2.370 militaires, 2.600 policiers et près de 1.500 personnels civils, internationaux et nationaux.