L'étudiant guyanais qui a braqué une supérette de Lille à l'aide d'une arme factice a été mis en examen. Blessé par des tirs de policiers, il a été placé en détention dans une unité spéciale. Après la mort d'un étudiant mahorais, ce nouveau faits divers illustre la grande précarité des étudiants.
L'auteur d'une tentative de braquage jeudi 21 janvier dans un supermarché du centre-ville de Lille a été mis en examen. L'étudiant avait exigé la caisse du magasin tout en exhibant une arme, qui s'est ensuite avéré factice, avant de tenter de prendre une cliente en otage. Lorsque les policiers sont intervenus, il les a visés. Se sentant menacés, les policiers ont tiré à six reprises, atteignant le jeune homme de trois balles.
Le braqueur, âgé de 19 ans, a été mis en examen puis placé en détention dans une unité spéciale, en attendant que son état s'améliore. Ce jeune homme sans histoire, et sans casier judiciaire, habitait en cité universitaire de Villeneuve-d'Ascq et connaissait de grandes difficultés financières. D'après un policier cité par la Voix du Nord, "il était incohérent et semblait complètement perdu" lors des faits.
En octobre 2015, le corps d'un étudiant mahorais avait été découvert dans sa chambre. El Anfani Abdallah est mort, probablement, de faim dans sa chambre. Son corps n'a été découvert que plusieurs semaines après son décès. Tout comme l'étudiant auteur du braquage, il habitait dans un bâtiment de la cité scientifique de Villeneuve-d'Ascq. Une résidence qui, selon nos sources, est fortement délabrée. "Ce sont des lieux vétustes, dans lesquels il n'y a pas de salle commune pour que les étudiants se rassemblent. Cela peut conduire à un isolement extrême, précise à La1ere.fr un responsable associatif qui se dit "pas étonné que des étudiants pètent parfois des plombs".
"Ce qu'à fait ce jeune Guyanais, cela ressemble à suicide déguisé, poursuit-il ; S'il avait voulu vivre, il serait tout simplement parti avec la caisse. Là, son comportement n'a pas de sens. On a l'impression qu'il voulait mourir"
Avec la récente augmentation des prix des transports dans la métropole lilloise, et du coût de la vie en général, les étudiants sont nombreux à vivoter, voire survivre en enchaînant les petits boulots. Parfois, ils doivent également faire appel à des associations afin de pouvoir manger à leur faim.
En novembre, après le décès d'El Anfani Abdallah, qui avait suscité une vive émotion dans la communauté estudiantine de Lille, le Secours populaire témoignait auprès de la Voix du Nord d'une vague d'inscription record de jeunes dans le besoin, recherchant une aide alimentaire, mais aussi parfois simplement une écoute attentive et des conseils. L'association a depuis mis en place un système de porte-à-porte dans les logements universitaires afin de prendre régulièrement des nouvelles des étudiants les plus fragiles.
Le braqueur, âgé de 19 ans, a été mis en examen puis placé en détention dans une unité spéciale, en attendant que son état s'améliore. Ce jeune homme sans histoire, et sans casier judiciaire, habitait en cité universitaire de Villeneuve-d'Ascq et connaissait de grandes difficultés financières. D'après un policier cité par la Voix du Nord, "il était incohérent et semblait complètement perdu" lors des faits.
Etudiants en situation précaire
Ce fait-divers rappelle la grande précarité dans laquelle peuvent se retrouver des étudiants. A celle-ci s'ajoute parfois un isolement extrême, notamment pour des jeunes originaires des Outre-mer et n'ayant que peu ou pas de connaissances, ni de famille, dans l'Hexagone.En octobre 2015, le corps d'un étudiant mahorais avait été découvert dans sa chambre. El Anfani Abdallah est mort, probablement, de faim dans sa chambre. Son corps n'a été découvert que plusieurs semaines après son décès. Tout comme l'étudiant auteur du braquage, il habitait dans un bâtiment de la cité scientifique de Villeneuve-d'Ascq. Une résidence qui, selon nos sources, est fortement délabrée. "Ce sont des lieux vétustes, dans lesquels il n'y a pas de salle commune pour que les étudiants se rassemblent. Cela peut conduire à un isolement extrême, précise à La1ere.fr un responsable associatif qui se dit "pas étonné que des étudiants pètent parfois des plombs".
"Cela ressemble à un suicide"
"Ce qu'à fait ce jeune Guyanais, cela ressemble à suicide déguisé, poursuit-il ; S'il avait voulu vivre, il serait tout simplement parti avec la caisse. Là, son comportement n'a pas de sens. On a l'impression qu'il voulait mourir"
Avec la récente augmentation des prix des transports dans la métropole lilloise, et du coût de la vie en général, les étudiants sont nombreux à vivoter, voire survivre en enchaînant les petits boulots. Parfois, ils doivent également faire appel à des associations afin de pouvoir manger à leur faim.
En novembre, après le décès d'El Anfani Abdallah, qui avait suscité une vive émotion dans la communauté estudiantine de Lille, le Secours populaire témoignait auprès de la Voix du Nord d'une vague d'inscription record de jeunes dans le besoin, recherchant une aide alimentaire, mais aussi parfois simplement une écoute attentive et des conseils. L'association a depuis mis en place un système de porte-à-porte dans les logements universitaires afin de prendre régulièrement des nouvelles des étudiants les plus fragiles.