Dans ce recueil d'une quarantaine de textes, l'auteur d'origine martiniquaise partage ses sentiments contrastés sur un monde déserté par la poésie. Il y confie son plaisir "jubilatoire de créer" mais aussi son rejet "des carcans mortifères". Extraits.
C'est un recueil de poésie très personnel que livre Philippe Triay avec "Barbaries", publié cette semaine aux éditions du Manguier. Trente-huit poèmes associés à des dessins du peintre Romain Ganer où le journaliste de La1ère nous entraîne dans son univers, à la fois trouble, violent et sensuel. "Barbaries" est le fruit de plus de vingt années d'écriture. "J'avais de nombreux manuscrits. J'ai trié, sélectionné, retravaillé mes textes", explique-t-il. Avant de les dévoiler.
Moyen de contestation, la poésie est aussi un exutoire. Dans la première des trois parties de "Barbaries", Philippe Triay fait part de sa rage et de sa révolte personnelle devant l'état du monde. Le deuxième volet du recueil, "Équinoxe", se veut un peu plus apaisé. "Une pause nécessaire entre tiraillements et introspection, entre révolte intérieure et amour", nous confie le poète. Sa plume se fait sensuelle, guidée par des pulsions parfois érotiques.
"Bribes", la dernière section du livre, rappelle la quête d'inspiration de l'écrivain, à la recherche de la lumière dans l'ombre. Toujours sur le fil du rasoir, il doit "défricher, fouiller et chercher, décortiquer tout interstice", écrit-il.
"Barbaries" est le deuxième livre de Philippe. En 2015, il publiait un essai : "Pour une lecture fanonienne de Césaire". Un va-et-vient entre les textes de Frantz Fanon et ceux d'Aimé Césaire. On lui en souhaite beaucoup d'autres.
"Urgence poétique"
Notre confrère prévient dès la préface : la poésie est sa façon de "dire la diversité du monde, d'ouvrir les fenêtres de l'univers". "Il y a une urgence poétique", écrit celui qui voit le genre littéraire comme "un acte radical et refondateur dans un monde dominé par le conformisme et l'uniformisation". On ne peut qu'être d'accord avec lui.Moyen de contestation, la poésie est aussi un exutoire. Dans la première des trois parties de "Barbaries", Philippe Triay fait part de sa rage et de sa révolte personnelle devant l'état du monde. Le deuxième volet du recueil, "Équinoxe", se veut un peu plus apaisé. "Une pause nécessaire entre tiraillements et introspection, entre révolte intérieure et amour", nous confie le poète. Sa plume se fait sensuelle, guidée par des pulsions parfois érotiques.
"Bribes", la dernière section du livre, rappelle la quête d'inspiration de l'écrivain, à la recherche de la lumière dans l'ombre. Toujours sur le fil du rasoir, il doit "défricher, fouiller et chercher, décortiquer tout interstice", écrit-il.
Conjonction de sensibilités
Philippe Triay a travaillé avec son ami Romain Ganer, peintre et plasticien guadeloupéen, pour la mise en image de "Barbaries". "Après la lecture du manuscrit, il a puisé dans ses milliers de dessins et choisi ceux qui collaient à ma sensibilité, revisitée par la sienne", explique l'auteur. Les esquisses ont été réalisées à l'encre de Chine, à la gouache sur papyrus, ou encore au graphite."Barbaries" est le deuxième livre de Philippe. En 2015, il publiait un essai : "Pour une lecture fanonienne de Césaire". Un va-et-vient entre les textes de Frantz Fanon et ceux d'Aimé Césaire. On lui en souhaite beaucoup d'autres.
Retrouvez quelques extraits de "Barbaries" de Philippe Triay