L'intitulé du tout nouveau secrétariat d'Etat d'Ericka Bareigts, députée de La Réunion fait couler beaucoup d'encre. En cause: le concept, générique voire fourre-tout, que même la principale interessée peine à définir.
Des interrogations, des critiques et beaucoup d'ironie. Voilà ce que suscite l'appelation du tout nouveau secrétariat d'Etat d'Ericka Bareigts, nommée à "l'Egalité réelle".
Sur les réseaux sociaux, cet intitulé, tout comme celui de l'"Aide aux victimes", attribué à Juliette Méadel, a même entraîné l'apparition du hashtag #InventeUnMinistère.
Pour le journaliste, qui va même jusqu'à citer Dominique Strauss-Kahn dans sa démonstration, l'égalité réelle "on y met ce qu'on veut, et c'est surtout un marqueur de gauche".
Quant à la toute nouvelle secrétaire d'Etat "on la plaint", poursuit Nicolas Barré directeur des Echos. "Atteindre l'égalité réelle c'est une tâche sans fin, c'est Sisyphe", assure-t-il, avant enfin d'évoquer enfin "l'égalité des chances entre les natifs de l'Outre-mer et de la Métropole".
La secrétaire d'Etat qui, à l'annonce de sa nomination, assurait ne pas limiter son action aux Outre-mer, a confirmé sa volonté d'incarner ses fonctions sur l'ensemble du territoire français, mais s'est faite plus nuancée. "J'aurai de façon très ancrée les problèmes des Outre-mer et de La Réunion".
Pour le moment, elle ne cite aucune "mesure emblématique" qui pourrait être prise pour réduire les inégalités.
Le premier boulot d'Erika #Bareigts consistera à comprendre ce qu'est "l'égalité réelle", ça devrait l'occuper un moment... #remaniement
— emmanuel berretta (@Eberretta) 11 Février 2016
Moi je veux bien m'occuper du secrétariat d’État aux inégalités irréelles, si personne ne se bouge. #EgaliteReelle
— Benoît Gallerey (@bengallerey) 11 Février 2016
Sur les réseaux sociaux, cet intitulé, tout comme celui de l'"Aide aux victimes", attribué à Juliette Méadel, a même entraîné l'apparition du hashtag #InventeUnMinistère.
"C'est surtout un marqueur de gauche"
Les médias tentent de répondre aux interrogations posées par ce terme assez générique, nous les premiers. Ainsi les Echos s'interrogent : "à quoi va servir le nouveau secrétariat d'Etat" titre le quotidien. Sur Europe1, c'est Nicolas Barré, qui s'y colle, et c'est tranchant. Qualifiant cet intitulé d'"extravagant", il remonte à Condorcet qui "distinguait les lois qui prononcent l'égalité des droits et l'instruction publique, qui, seule, permet d'atteindre l'égalité réelle. (…) Karl Marx faisait le même distinguo".Pour le journaliste, qui va même jusqu'à citer Dominique Strauss-Kahn dans sa démonstration, l'égalité réelle "on y met ce qu'on veut, et c'est surtout un marqueur de gauche".
Quant à la toute nouvelle secrétaire d'Etat "on la plaint", poursuit Nicolas Barré directeur des Echos. "Atteindre l'égalité réelle c'est une tâche sans fin, c'est Sisyphe", assure-t-il, avant enfin d'évoquer enfin "l'égalité des chances entre les natifs de l'Outre-mer et de la Métropole".
Ericka Bareigts elle-même peine à définir le concept
Le concept est nouveau et visiblement reste pour l'instant flou. Même Ericka Bareigts, première concernée a peiné à l'expliquer ce vendredi matin sur Réunion 1ere radio. "C'est la réalité des droits. Faire en sorte que les droits qui existent (…) dans la réalité de la vie, ces droits ne sont pas vrais pour tout le monde. C'est un problème dans la République", a-t-elle répondu.La secrétaire d'Etat qui, à l'annonce de sa nomination, assurait ne pas limiter son action aux Outre-mer, a confirmé sa volonté d'incarner ses fonctions sur l'ensemble du territoire français, mais s'est faite plus nuancée. "J'aurai de façon très ancrée les problèmes des Outre-mer et de La Réunion".
Pour le moment, elle ne cite aucune "mesure emblématique" qui pourrait être prise pour réduire les inégalités.