Restauratrice et animatrice de télévision, la Guadeloupéenne organise la deuxième édition du Salon de la Gastronomie des Outre-mer à Paris. Un succès : l'événement attire des milliers de curieux de tous horizons venus découvrir le patrimoine culinaire ultramarin.
Le Salon de la Gastronomie des Outre-mer est son bébé, et en bonne maman, Babette de Rozières est partout. Créé en 2015, l'événement attire pour sa deuxième édition une foule hétéroclite composée d'Ultramarins, d'amoureux de Saint-Pierre et Miquelon ou de la Guyane, et de personnes venues découvrir des produits aux saveurs encore inconnus. La1ere.fr l'a rencontrée et lui a posé trois questions.
Pourquoi avoir décidé d'organiser un Salon dédié au patrimoine gastronomique des Outre-mer ?
Vous devriez me demander pourquoi je ne l'ai pas organisé plus tôt (Rires), ce salon aurait dû exister depuis longtemps. Cela fait plus de 10 ans que je me bats auprès des institutions pour faire un événement de ce genre ici. Les Outre-mer ont besoin d'être représentés dans l'Hexagone. Nous avons une culture culinaire différente, mais nos produits sont issus de l'agriculture française. Il faut arrêter d'être parqué dans un coin lors des différents salons de gastronomie.
C'est aussi une manière d'encourager les commerçants à montrer le talent de nos territoires, mais aussi d'affirmer notre identité multiculturelle. Au Salon, nous présentons tout ce qu'il se mange, tout ce qu'il se boit en Outre-mer. Et vous voyez, ça marche. L'année dernière 15 000 personnes sont venues. Pour 2016, le chiffre devrait être doublé.
Pouvez-vous nous parler de la cuisine créole ?
Il n'existe pas une, mais des cuisines créoles. De la Martinique en Guyane, de Mayotte en Nouvelle-Calédonie, on ne mange pas de la même façon, même si souvent nous utilisons les mêmes produits de base. Chaque Outre-mer a ses spécificités et son identité culinaire qu'il faut découvrir. Notre culture se lit dans notre assiette. Quand vous mangez un rougail saucisses, vous savez que vous êtes à La Réunion ; mais il y a aussi bien d'autres mets.
Le Salon est aussi l'occasion de briser les clichés. Non, en Guadeloupe, on ne mange pas que des accras et du boudin. Et il faut arrêter avec l'idée que la cuisine ultramarine est ultra-pimentée. On ne met pas un pot de moutarde dedans ! Il y a une multiplicité de saveurs.
Babette de Rozières anime une émission sur France Ô : regardez un épisode :
Babette cuisine des quenelles croquantes de... par franceo
Quels sont vos coups de cœur du Salon ?
Je découvre tous les jours de nouveaux produits. Par exemple, le sirop de curcuma, excellent pour les voix cassées. Je viens de voir que l'on fait du foie gras avec du rhum vieux et des épices : délicieux. Bien sûr il faut doser. Il y a aussi les conserves de lambis et de tous les fruits de mer que nous trouvons chez nous, notamment des oursins, tellement riches et rares avec un chutney à la mangue : un vrai régal. Dernière chose : des fromages aromatisés aux épices et aux fruits… La diversité de notre gastronomie fait la richesse de la France.
Pourquoi avoir décidé d'organiser un Salon dédié au patrimoine gastronomique des Outre-mer ?
Vous devriez me demander pourquoi je ne l'ai pas organisé plus tôt (Rires), ce salon aurait dû exister depuis longtemps. Cela fait plus de 10 ans que je me bats auprès des institutions pour faire un événement de ce genre ici. Les Outre-mer ont besoin d'être représentés dans l'Hexagone. Nous avons une culture culinaire différente, mais nos produits sont issus de l'agriculture française. Il faut arrêter d'être parqué dans un coin lors des différents salons de gastronomie.
C'est aussi une manière d'encourager les commerçants à montrer le talent de nos territoires, mais aussi d'affirmer notre identité multiculturelle. Au Salon, nous présentons tout ce qu'il se mange, tout ce qu'il se boit en Outre-mer. Et vous voyez, ça marche. L'année dernière 15 000 personnes sont venues. Pour 2016, le chiffre devrait être doublé.
Pouvez-vous nous parler de la cuisine créole ?
Il n'existe pas une, mais des cuisines créoles. De la Martinique en Guyane, de Mayotte en Nouvelle-Calédonie, on ne mange pas de la même façon, même si souvent nous utilisons les mêmes produits de base. Chaque Outre-mer a ses spécificités et son identité culinaire qu'il faut découvrir. Notre culture se lit dans notre assiette. Quand vous mangez un rougail saucisses, vous savez que vous êtes à La Réunion ; mais il y a aussi bien d'autres mets.
Le Salon est aussi l'occasion de briser les clichés. Non, en Guadeloupe, on ne mange pas que des accras et du boudin. Et il faut arrêter avec l'idée que la cuisine ultramarine est ultra-pimentée. On ne met pas un pot de moutarde dedans ! Il y a une multiplicité de saveurs.
Babette de Rozières anime une émission sur France Ô : regardez un épisode :
Babette cuisine des quenelles croquantes de... par franceo
Quels sont vos coups de cœur du Salon ?
Je découvre tous les jours de nouveaux produits. Par exemple, le sirop de curcuma, excellent pour les voix cassées. Je viens de voir que l'on fait du foie gras avec du rhum vieux et des épices : délicieux. Bien sûr il faut doser. Il y a aussi les conserves de lambis et de tous les fruits de mer que nous trouvons chez nous, notamment des oursins, tellement riches et rares avec un chutney à la mangue : un vrai régal. Dernière chose : des fromages aromatisés aux épices et aux fruits… La diversité de notre gastronomie fait la richesse de la France.