Les annonces de François Hollande en Polynésie sont loin de satisfaire certaines associations, dont le Réseau Sortir du nucléaire qui exige une indemnisation « correcte » de toutes les victimes des essais effectués de 1966 à 1996.
Le Réseau Sortir du nucléaire, fédération de plus de 900 associations de défense de l’environnement, n’est pas vraiment satisfait des annonces de François Hollande en Polynésie, et condamne « la non-prise en charge par la France des ravages causés par les essais nucléaires dans le Pacifique ».
Dans un communiqué publié mardi, la Fédération déclare : « Les explosions ont fragilisé les fonds sous-marin, entraînant un risque d’effondrement des atolls de Moruroa et Fangataufa. Les sols sont contaminés durablement à cause des retombées et de la présence de débris toxiques et radioactifs (métaux lourds, plutonium…) qui menacent toujours la population. Aux milliers d’habitants et travailleurs irradiés pendant les essais, il faut ajouter les déficits de naissance, malformations congénitales et infirmités que subissent toujours un nombre non négligeable d’enfants polynésiens, comme le montre une étude publiée par l’Observatoire des armements » (voir le document en bas de page).
« Seulement dix-neuf personnes ont été indemnisées par rapport à plus de 2.000 dossiers, cela montre les limites de la Loi Morin », déplore Martial Château, membre du conseil d’administration de Sortir du nucléaire, au micro de La1ere.fr. « Quand le président de la République dit que l’on peut tourner la page, je ne suis pas sûr que l’on puisse le faire. Les déchets restent, il y a des risques d’éclatement des atolls avec tsunami et dégagements de radionucléides qui sont dans la roche, et les contaminations sont bien là. »
« Il faut admettre que ce qui a été fait en Polynésie est un véritable crime et qu’il faut le réparer. Le réparer cela veut dire indemniser correctement toutes les victimes, continuer à dépolluer et à surveiller attentivement les risques qu’il peut y avoir au niveau des atolls, et prévoir éventuellement des évacuations des zones qui seraient contaminées. Il faut commencer par faire un état des lieux sérieux de la contamination et de l’état sanitaire des populations », explique Martial Château.
« Comme l’ont révélé les archives ouvertes suite à la levée du secret défense en 2013, c’est en toute conscience de leurs impacts sanitaires que la France a procédé à ces explosions, irradiant ses propres habitants », précise également le communiqué du Réseau Sortir du nucléaire. « L’arme atomique est une arme immorale par nature, que ce soit lors des essais, puis en tant que menace permanente pour les peuples ainsi pris en otage, et enfin lors de sa possible utilisation. L’éradication de tout arsenal atomique est une exigence fondamentale et non négociable », conclut le texte.
Dans un communiqué publié mardi, la Fédération déclare : « Les explosions ont fragilisé les fonds sous-marin, entraînant un risque d’effondrement des atolls de Moruroa et Fangataufa. Les sols sont contaminés durablement à cause des retombées et de la présence de débris toxiques et radioactifs (métaux lourds, plutonium…) qui menacent toujours la population. Aux milliers d’habitants et travailleurs irradiés pendant les essais, il faut ajouter les déficits de naissance, malformations congénitales et infirmités que subissent toujours un nombre non négligeable d’enfants polynésiens, comme le montre une étude publiée par l’Observatoire des armements » (voir le document en bas de page).
« Seulement dix-neuf personnes ont été indemnisées par rapport à plus de 2.000 dossiers, cela montre les limites de la Loi Morin », déplore Martial Château, membre du conseil d’administration de Sortir du nucléaire, au micro de La1ere.fr. « Quand le président de la République dit que l’on peut tourner la page, je ne suis pas sûr que l’on puisse le faire. Les déchets restent, il y a des risques d’éclatement des atolls avec tsunami et dégagements de radionucléides qui sont dans la roche, et les contaminations sont bien là. »
ECOUTEZ l’interview intégrale de Martial Château, du Réseau Sortir du nucléaire
« Il faut admettre que ce qui a été fait en Polynésie est un véritable crime et qu’il faut le réparer. Le réparer cela veut dire indemniser correctement toutes les victimes, continuer à dépolluer et à surveiller attentivement les risques qu’il peut y avoir au niveau des atolls, et prévoir éventuellement des évacuations des zones qui seraient contaminées. Il faut commencer par faire un état des lieux sérieux de la contamination et de l’état sanitaire des populations », explique Martial Château.
« Comme l’ont révélé les archives ouvertes suite à la levée du secret défense en 2013, c’est en toute conscience de leurs impacts sanitaires que la France a procédé à ces explosions, irradiant ses propres habitants », précise également le communiqué du Réseau Sortir du nucléaire. « L’arme atomique est une arme immorale par nature, que ce soit lors des essais, puis en tant que menace permanente pour les peuples ainsi pris en otage, et enfin lors de sa possible utilisation. L’éradication de tout arsenal atomique est une exigence fondamentale et non négociable », conclut le texte.
LIRE la note de l’Observatoire des armements sur la Polynésie : « Essais nucléaires, les atteintes aux enfants »