Plus d’une centaine de conférences, débats ou d’ateliers pédagogiques sont au programme autour des Outre-mer lors du Congrès mondial de la Nature. "A la découverte des mares de Guadeloupe et Martinique", "L'extraction du sable", "Les mangroves d’Outre-mer", "L'impact des activités minières sur les populations autochtones d’Outre-mer", "Les tortues marines de la Polynésie française"... des évènements gratuits pour les visiteurs dont certains sont en accès libre sur le site web du Congrès.
Une journée spéciale Outre-mer
Samedi 4 septembre, le premier jour de cette rencontre internationale mettra à l’honneur les Outre-mer. Les mangroves de nos territoires sont présentées au village des zones humides. L’association de Polynésie Te Mana O Te Moana proposera des animations sur le stand "Protège ta plage" pour sensibiliser le public à la pénurie de sable.
Comme pour la Cop 21 sur le climat organisé à Paris en 2015, la France a souhaité pour ce Congrès Mondial de la Nature qu'il y ait des évènements ouverts au public.
Et pour clore cette journée spéciale, une soirée Outre-mer est prévue sur le stand du comité français de l'UICN. Le ministre, Sebastien Lecornu qui devait y participer ne viendra finalement pas à Marseille.
Des recommandations pour les Etats
Comme à chaque Congrès mondial, les membres de l’UICN adoptent des motions qui deviennent ensuite des recommandations pour les décideurs. Sur la centaine votée à Marseille, le groupe de travail spécifique Outre-mer en a proposé cinq.
Quatre sont déjà adoptées : la protection des mangroves, l’enjeu du sable, la préservation des poissons herbivores en milieu récifal et la gestion des dispositifs de concentration de poisson utilisé par la pêche intensive.
La dernière – plus polémique – qui concerne l’impact des mines sur la biodiversité doit être encore débattue. Les pays miniers membres de l’UICN et les défenseurs de l’environnement n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente. Un débat qui fait écho à ce qui se passe en Guyane où quelques jours avant l’ouverture du Congrès Mondial de la Nature, Montagne d’Or a annoncé une nouvelle version de son projet. Depuis les opposants à cette méga mine industrielle au cœur de la forêt amazonienne demande au Président de la République de clarifier sa position, sans succès pour l’instant.
Après la Cop 21 à Paris qui est désormais une référence dans la lutte contre le dérèglement climatique, le Congrès mondial pour la nature à Marseille à l’ambition de poser les jalons de la mobilisation contre la perte de biodiversité. Il souhaite peser sur la Cop 26 prévu en novembre à Glasgow et sur la 15e conférence de l’ONU sur la biodiversité prévue en Chine au printemps 2022.