A Marseille, les Outre-mer à l'honneur au Congrès Mondial de la Nature de l'UICN

Le Congrès Mondial de la Nature est organisé par l'UICN à Marseille du 3 au 11 septembre 2021.
Pendant dix jours, le Congrès Mondial de la nature organisée par l’UICN, l’Union International pour la Conservation de la Nature se tient à Marseille. En marge des consultations politiques, la société civile dont de nombreux ultramarins se mobilise pour sensibiliser les visiteurs à la biodiversité.

Plus d’une centaine de conférences, débats ou d’ateliers pédagogiques sont au programme autour des Outre-mer lors du Congrès mondial de la Nature. "A la découverte des mares de Guadeloupe et Martinique", "L'extraction du sable", "Les mangroves d’Outre-mer", "L'impact des activités minières sur les populations autochtones d’Outre-mer", "Les tortues marines de la Polynésie française"... des évènements gratuits pour les visiteurs dont certains sont en accès libre sur le site web du Congrès

Au village des Zones Humides, une animation d'Angeline Lollia, la responsable des activités pédagogiques au Pôle-Relais Zones Humides Tropicales pour sensibiliser le public à l'intérêt de la préservation des mangroves d'Outre-mer


Une journée spéciale Outre-mer

Samedi 4 septembre, le premier jour de cette rencontre internationale mettra à l’honneur les Outre-mer. Les mangroves de nos territoires sont présentées au village des zones humides. L’association de Polynésie Te Mana O Te Moana proposera des animations sur le stand "Protège ta plage" pour sensibiliser le public à la pénurie de sable.

Comme pour la Cop 21 sur le climat organisé à Paris en 2015, la France a souhaité pour ce Congrès Mondial de la Nature qu'il y ait des évènements ouverts au public.

Anne Caillaud, chargé de programme Outre-mer au Comité français de l'UICN

 

Anne Caillaud à l'UICN à Marseille.


Et pour clore cette journée spéciale, une soirée Outre-mer est prévue sur le stand du comité français de l'UICN. Le ministre, Sebastien Lecornu qui devait y participer ne viendra finalement pas à Marseille.

Des recommandations pour les Etats

Comme à chaque Congrès mondial, les membres de l’UICN adoptent des motions qui deviennent ensuite des recommandations pour les décideurs. Sur la centaine votée à Marseille, le groupe de travail spécifique Outre-mer en a proposé cinq.

Quatre sont déjà adoptées : la protection des mangroves, l’enjeu du sable, la préservation des poissons herbivores en milieu récifal et la gestion des dispositifs de concentration de poisson utilisé par la pêche intensive.

Une conférence de Jessica Crillon du parc Marin de Martinique, au congrès de l'UICN à Marseille.


La dernière – plus polémique – qui concerne l’impact des mines sur la biodiversité doit être encore débattue. Les pays miniers membres de l’UICN et les défenseurs de l’environnement n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente. Un débat qui fait écho à ce qui se passe en Guyane où quelques jours avant l’ouverture du Congrès Mondial de la Nature, Montagne d’Or a annoncé une nouvelle version de son projet. Depuis les opposants à cette méga mine industrielle au cœur de la forêt amazonienne demande au Président de la République de clarifier sa position, sans succès pour l’instant. 

Après la Cop 21 à Paris qui est désormais une référence dans la lutte contre le dérèglement climatique, le Congrès mondial pour la nature à Marseille à l’ambition de poser les jalons de la mobilisation contre la perte de biodiversité. Il souhaite peser sur la Cop 26 prévu en novembre à Glasgow et sur la 15e conférence de l’ONU sur la biodiversité prévue en Chine au printemps 2022.