Avec 70 décès au 31 décembre 2022, soit 20 de plus qu'en 2021, l'AFP révèle que l'archipel de 270.000 habitants a atteint un taux de mortalité routière de 259 pour un million d'habitants, loin devant la Guadeloupe (143 pour un million) ou la France hexagonale (45 pour un million). Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, la Nouvelle-Calédonie n'avait pas connu de bilan aussi lourd depuis 2005 : 71 personnes avaient trouvé la mort dans des accidents de la route cette année-là.
Alcool, stupéfiants, vitesse…,
Selon la DITTT, la consommation d'alcool interviendrait dans 72,9 % des accidents mortels survenus en 2022, celle de cannabis dans 43,5%, mais aussi la vitesse excessive (61,9%) ou le défaut de permis de conduire (39,3%).
En outre, 58,5 % des personnes décédées ne portaient pas de ceinture de sécurité. La grande majorité des victimes était âgée de 18 à 35 ans mais six enfants sont également morts cette année dans des accidents de la circulation, dont deux âgés de moins de deux ans.
La Nouvelle-Calédonie détient depuis des années le titre de territoire français le plus dangereux en matière d'insécurité routière, en l'absence de mise en place d'une politique publique efficace. Les routes territoriales, l'équivalent des routes nationales dans l'Hexagone, sont limitées à 110 km/heure et le contrôle technique n'est obligatoire que pour la vente des véhicules de plus de quatre ans, contre tous les deux ans en métropole pour l'ensemble des véhicules.
Pour pallier ces carences, le conseil local de sécurité routière a annoncé fin décembre l'achat de radars fixes et le lancement d'une campagne de sensibilisation en 2023.