Christiane Taubira a accusé le quotidien de droite de désinformation méthodique, Le Figaro la décrit comme susceptible et allergique à toute critique à son égard. Ambiance.
Christiane Taubira n’aime pas être caricaturée. Précisément, elle ne supporte pas de voir son action à la tête du ministère de la Justice réduite à quelques accusations de laxisme. Lorsque le quotidien Libération lui a demandé lundi si elle n’avait pas une part de responsabilité en ayant laissé ses adversaires lui fabriquer une image erronée sans leur répondre, la Guyanaise voit rouge et pointe les hommes politiques de droite qui ont laissé "entendre que ceux qui ont une tête comme la mienne n’ont pas leur place dans notre pays", mais aussi et surtout le journal Le Figaro, propriété du sénateur Les Républicains Serge Dassault.
L’attaque ne pouvait pas rester sans réponse. Ce mardi matin, le rédacteur en chef du Figaro, Guillaume Tabard, lui répond avec légèreté dans son éditorial:
Plutôt qu’une désinformation méthodique, il faudrait voir une opposition purement politique : "Oui, Le Figaro a critiqué, souvent sévèrement, son action, ses prises de position. (...) Et, précisons-le, sans jamais utiliser, ni relayer la moindre attaque ou injure personnelle." Et de rappeler que d’autres anciens collègues ministres ont pu être agacés par Le Figaro mais "aucun n'a mis en cause la santé mentale" de ses journalistes. Guillaume Tabard ajoute que "la psychiatrisation des opposants" lui rappelle la période des procès staliniens, du temps de l’URSS. Voilà Christiane Taubira décrite en femme susceptible, refusant la critique et avec des penchants totalitaires. Des critiques sommes toutes très classiques venant du Figaro.
Le Premier ministre serait donc lui aussi atteint de "désinformation systématique" ? En voilà encore un que Christiane Taubira n’a pas su "guérir" !
L’ancienne ministre et le journaliste sont en tout cas d’accord sur une chose : mieux vaut en rire.
"C’était devenu pathologique, il fallait taper sur Taubira"
L’ex-Garde des Sceaux vide son sac, plein de colère :J’ai eu le droit à tout, y compris à des attaques racistes. Les hommes politiques de droite savent faire du marketing. La presse de droite aussi. La désinformation méthodique du Figaro, par exemple, en était caricaturale… C’était tellement gros à la fin, que cela me faisait rire. C’était devenu pathologique, il fallait taper sur Taubira. Moi, je n’ai pas les compétences pour guérir les gens du Figaro. Et alors, vous osez me dire que je suis responsable si des gens répétaient inlassablement que Taubira vidait les prisons… alors que les prisons sont archipleines."
"Nous étions malades et nous ne le savions pas !"
L’attaque ne pouvait pas rester sans réponse. Ce mardi matin, le rédacteur en chef du Figaro, Guillaume Tabard, lui répond avec légèreté dans son éditorial:"Pauvres gens que nous sommes. Nous étions malades et nous ne le savions pas !"
Plutôt qu’une désinformation méthodique, il faudrait voir une opposition purement politique : "Oui, Le Figaro a critiqué, souvent sévèrement, son action, ses prises de position. (...) Et, précisons-le, sans jamais utiliser, ni relayer la moindre attaque ou injure personnelle." Et de rappeler que d’autres anciens collègues ministres ont pu être agacés par Le Figaro mais "aucun n'a mis en cause la santé mentale" de ses journalistes. Guillaume Tabard ajoute que "la psychiatrisation des opposants" lui rappelle la période des procès staliniens, du temps de l’URSS. Voilà Christiane Taubira décrite en femme susceptible, refusant la critique et avec des penchants totalitaires. Des critiques sommes toutes très classiques venant du Figaro.
Mieux vaut en rire...
L’argument le plus pertinent arrive après, lorsque Guillaume Tabard rappelle que Manuel Valls lui-même a déclaré que son gouvernement agissait en matière de justice "tout particulièrement depuis que Jean-Jacques Urvoas est garde des Sceaux".Le Premier ministre serait donc lui aussi atteint de "désinformation systématique" ? En voilà encore un que Christiane Taubira n’a pas su "guérir" !
L’ancienne ministre et le journaliste sont en tout cas d’accord sur une chose : mieux vaut en rire.