La crise sanitaire a permis de mettre en lumière les aides existantes et à mettre en place de nouveaux dispositifs pour les étudiants ultramarins. La plateforme Outre-mer solidaire, lancée par la délégation interministérielle aux Outre-mer, rassemble ces informations, encore trop méconnues.
La plateforme Outre-mer solidaire rassemble tous les dispositifs existants pour aider les étudiants ultramarins, qui peuvent également trouver des réponses à leurs questions et des interlocuteurs. Très sollicitée pendant le premier confinement, elle l'est aujourd'hui un peu moins car le contact s'est créé entre les associations et les étudiants. Mais pas encore assez, estime Maël Disa, délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'Outre-mer et la visibilité des Outre-mer. Dans un entretien accordé à Outre-mer la 1ère, il appelle toutes les personnes qui auraient des initiatives à se faire connaître, pour continuer à donner l'exemple de la solidarité ultramarine.
Outre-mer la 1ère : Comment vont les étudiants ultramarins en cette fin d'année compliquée ?
Maël Disa : Je pense que leur situation est difficile, comme pour tous les étudiants et nous tous. Tout le monde commence à être fatigué de cette situation si dure. Qui n'est de la faute de personne mais qui est dure, notamment à l'approche de cette période festive. Beaucoup d'entre eux sont déboussolés car les conditions ne sont pas normales. Les besoins sont les mêmes : aide psychologique, aide alimentaire, lutte contre l'isolement, aide administrative pour être accompagné dans ses demandes. Ceci étant dit, on voit qu'ils le vivent beaucoup mieux que la première fois, ils savent à quoi ça ressemble, des choses qui n'étaient pas en place la première fois le sont et les aident. La situation est difficile mais elle est sous contrôle et nous espérons que les choses reviendront à la normale à la rentrée.
La plateforme Outre-mer solidaire, lancée pendant le premier confinement, rassemble les initiatives de 16 associations, mais aussi toutes les aides disponibles pour les étudiants. Quel bilan après plusieurs mois d'existence ?
De façon générale, les informations ont du mal à circuler. Des personnes lancent des initiatives mais elles sont éparpillées. On invite ceux qui font des choses à destination des ultramarins de ne pas hésiter à nous en informer mais aussi à publier sur la plateforme pour que ceux qui en ont besoin puissent avoir accès à l'info et en bénéficier. Associations, sphères publiques, privées… qu'ils n'hésitent pas à se faire connaître pour qu'on puisse les mettre en relation.
Comment pousser les étudiants à avoir le réflexe de contacter la plateforme et les associations ?
Il ne faut vraiment pas hésiter à solliciter le réseau. C'est sur tout le territoire et chaque association aide tout le monde. C'est un réseau solidaire outre-mer, peu importe la ville où l'on est et l'association qui couvre cette partie de la ville.C'est l'esprit de solidarité inter-outre-mer que l'on veut mettre en avant. Même si c'est "l'association des étudiants mahorais de Gironde", si l'on n'est pas Mahorais mais qu'on est en Gironde, on peut les solliciter. Il ne faut pas se limiter au nom. Je salue aussi vraiment les étudiants qui se sont engagés en tant que bénévoles. Ceux qui ont été en difficulté et ont été aidés n'ont pas hésité à rendre la pareille pour pouvoir aider les autres. C'est l'esprit Outre-mer solidaire qui se démontre quotidiennement. On est fiers et épatés.
Quel est l'objectif de la plateforme aujourd'hui ?
On a fait un travail pour répertorier les aides disponibles : le plan "1 jeune, 1 solution" pour accompagner les jeunes en formation à la recherche d'emploi, le dispositif Emmaüs Connect avec SFR pour disposer d'une bonne connexion Internet pour surfer et faire de la visio, notamment pour les Ultramarins qui passeront peut-être les fêtes à distance, le Fil Santé Jeunes pour les besoins et difficultés. Aujourd'hui on encourage vraiment les personnes à les consulter pour continuer cet accompagnement. Si on a la réponse, on oriente, sinon, à nous de jouer pour les accompagner.
Et pour les associations ?
On a un rôle d'accompagnement, pour impulser une dynamique et les aider à trouver des financements. On les aide financièrement au départ (appel à projet financé par le ministère des Outre-mer, NDLR) mais ensuite on les accompagne à aller solliciter d'autres aides existantes pour multiplier les efforts. On se bat en permanence pour en avoir plus. Mais pour le coup on essaye aussi d'inculquer cette culture d'aller chercher du financement ailleurs. Car elles sont éligibles à deux sortes de financement et qu'elles s'en privent.
De façon générale, les associations lauréates font un super travail, elles sont bien implantées, reconnues pour leur action, sollicitées pour élargir leurs actions hors Outre-mer, comme Solidarité DOM-TOM à Montpellier, qui accompagne toute personne qui a besoin d'aide.
Outre-mer la 1ère : Comment vont les étudiants ultramarins en cette fin d'année compliquée ?
Maël Disa : Je pense que leur situation est difficile, comme pour tous les étudiants et nous tous. Tout le monde commence à être fatigué de cette situation si dure. Qui n'est de la faute de personne mais qui est dure, notamment à l'approche de cette période festive. Beaucoup d'entre eux sont déboussolés car les conditions ne sont pas normales. Les besoins sont les mêmes : aide psychologique, aide alimentaire, lutte contre l'isolement, aide administrative pour être accompagné dans ses demandes. Ceci étant dit, on voit qu'ils le vivent beaucoup mieux que la première fois, ils savent à quoi ça ressemble, des choses qui n'étaient pas en place la première fois le sont et les aident. La situation est difficile mais elle est sous contrôle et nous espérons que les choses reviendront à la normale à la rentrée.
La plateforme Outre-mer solidaire, lancée pendant le premier confinement, rassemble les initiatives de 16 associations, mais aussi toutes les aides disponibles pour les étudiants. Quel bilan après plusieurs mois d'existence ?
De façon générale, les informations ont du mal à circuler. Des personnes lancent des initiatives mais elles sont éparpillées. On invite ceux qui font des choses à destination des ultramarins de ne pas hésiter à nous en informer mais aussi à publier sur la plateforme pour que ceux qui en ont besoin puissent avoir accès à l'info et en bénéficier. Associations, sphères publiques, privées… qu'ils n'hésitent pas à se faire connaître pour qu'on puisse les mettre en relation.
Solidarité ultramarine
Comment pousser les étudiants à avoir le réflexe de contacter la plateforme et les associations ?
Il ne faut vraiment pas hésiter à solliciter le réseau. C'est sur tout le territoire et chaque association aide tout le monde. C'est un réseau solidaire outre-mer, peu importe la ville où l'on est et l'association qui couvre cette partie de la ville.C'est l'esprit de solidarité inter-outre-mer que l'on veut mettre en avant. Même si c'est "l'association des étudiants mahorais de Gironde", si l'on n'est pas Mahorais mais qu'on est en Gironde, on peut les solliciter. Il ne faut pas se limiter au nom. Je salue aussi vraiment les étudiants qui se sont engagés en tant que bénévoles. Ceux qui ont été en difficulté et ont été aidés n'ont pas hésité à rendre la pareille pour pouvoir aider les autres. C'est l'esprit Outre-mer solidaire qui se démontre quotidiennement. On est fiers et épatés.
L'Outre-mer est leader dans la solidarité et il faut le souligner. Souvent on pense qu'on est tout le temps à demander de l'aide alors que non, on sait aider aussi. D'autres étudiants, issus de la diversité et de province, rencontrent les mêmes problématiques. La solidarité s'applique aussi à eux alors on leur tend la main. Les Outre-mer sont avant-gardistes et pionniers dans la solidarité. C'est dans notre ADN, le vivre ensemble. C'est naturel.
Quel est l'objectif de la plateforme aujourd'hui ?
On a fait un travail pour répertorier les aides disponibles : le plan "1 jeune, 1 solution" pour accompagner les jeunes en formation à la recherche d'emploi, le dispositif Emmaüs Connect avec SFR pour disposer d'une bonne connexion Internet pour surfer et faire de la visio, notamment pour les Ultramarins qui passeront peut-être les fêtes à distance, le Fil Santé Jeunes pour les besoins et difficultés. Aujourd'hui on encourage vraiment les personnes à les consulter pour continuer cet accompagnement. Si on a la réponse, on oriente, sinon, à nous de jouer pour les accompagner.
Et pour les associations ?
On a un rôle d'accompagnement, pour impulser une dynamique et les aider à trouver des financements. On les aide financièrement au départ (appel à projet financé par le ministère des Outre-mer, NDLR) mais ensuite on les accompagne à aller solliciter d'autres aides existantes pour multiplier les efforts. On se bat en permanence pour en avoir plus. Mais pour le coup on essaye aussi d'inculquer cette culture d'aller chercher du financement ailleurs. Car elles sont éligibles à deux sortes de financement et qu'elles s'en privent.
De façon générale, les associations lauréates font un super travail, elles sont bien implantées, reconnues pour leur action, sollicitées pour élargir leurs actions hors Outre-mer, comme Solidarité DOM-TOM à Montpellier, qui accompagne toute personne qui a besoin d'aide.