Alain Juppé et François Fillon affichent leurs différences sur l'identité et le communautarisme

Avant de jeter vendredi leurs ultimes forces dans la bataille de la primaire de droite, François Fillon et Alain Juppé ont marqué leur différence sur l'identité de la France et le multiculturalisme. Seul moment de ce débat où les Outre-mer ont été évoquées. 
A l'occasion de ce dernier débat de la primaire de la droite, Alain Juppé a tenté d'imprimer le rythme en pointant ses divergences avec François Fillon. La question de l'identité et du multiculturalisme a été la seule occasion de ce débat d'évoquer les Outre-mer.


Pour François Fillon, la France n'est pas une nation multiculturelle

François Fillon estime que "la France a une histoire, une langue, une culture. Cette culture et cette langue se sont enrichies des apports de populations étrangères mais ça reste la base, le fondement de notre identité". Ajoutant, "nous n'avons pas fait le choix du communautarisme, du multiculturalisme"."Je veux que les étrangers qui viennent s'installer dans notre pays s'intègrent, s'assimilent, respectent l'héritage culturel qui est le nôtre parce que c'est une revendication extrêmement forte qui remonte du plus profond de l'âme française, que de conserver nos repères, nos valeurs, une forme d'identité, qui naturellement doit évoluer, mais qui ne doit pas disparaître". Et François Fillon de conclure sur cette question de l'identité et du communautarisme  "Quand on vient dans la maison d'un autre, par courtoisie, on ne prend pas le pouvoir, on respecte cet autre."


Quand je suis allé dans la France d'Outre-mer je n'ai pas dit que la France était un pays de race blanche

©la1ere


"Pour moi l'identité de la France c'est d'abord sa diversité, et j'ai peut-être là une divergence avec François", a indiqué Alain Juppé . "Parce que nous ne sommes pas tous pareils, nous avons des origines différentes, des couleurs de peau différentes... 

quand je suis allé dans la France d'Outre-mer je n'ai pas dit que la France était un pays de race blanche, ça n'aurait pas eu beaucoup de succès.









"...Nous avons aussi des religions différentes - certains n'en ont pas -, nous avons des idées politiques différentes et c'est une force, c'est une richesse, cette diversité de la France", a-t-il poursuivi, nuançant toutefois "à condition que cela n'aboutisse pas au communautarisme, c'est à dire à l'enfermement de chaque groupe dans ses propres lois ou dans ses propres modes de vie".