"Sidéré" par les révélations d'Envoyé Spécial, l'ancien otage d'Arlit, Thierry Dol, a une nouvelle fois écrit à François Hollande. Le Martiniquais était reçu, jeudi 2 février par un juge d'instruction à Paris.
"Tandis que mes souvenirs de trois années de détention ne cessent de me torturer, les zones d'ombres qu'ouvrent ces révélations me plongent dans un abysse d'incompréhension". Ces mots sont ceux de Thierry Dol, ancien otage d'Arlit au Niger. Dans une lettre adressée à François Hollande au lendemain des révélations de l'émission d'Envoyé Spécial, jeudi 26 février, Thierry Dol se dit "sidéré" par ces nouveaux éléments et demande à ce que "la vérité soit dite".
Enlevés le 16 septembre 2010 sur le site minier d'Areva à Arlit au Niger, le Martiniquais a déjà sollicité le chef de l'Etat. Sa première lettre est restée sans réponse. "Je ne veux pas croire que vous renoncerez, à minima, à me répondre, ou mieux, à me recevoir… C'est seul avec votre conscience que vous en déciderez", écrit Thierry Dol. (Ci-dessous le reportage France Ô d'Henri Helie et Denis Rousseau Kaplan).
Les révélations d'Envoyé Spécial
La semaine dernière, l'émission de France 2 est revenue sur la libération des otages en apportant un nouvel éclairage : les deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, auraient été enlevés et assassinés par Al-Qaïda, en représailles au versement incomplet de la rançon pour la libération des otages d’Arlit.Une première lettre sans réponse
"Y-a-t-il vraiment un lien entre notre enlèvement et les négociations qui s'en sont suivies et la mort des deux journalistes de RFI?", interroge Thierry Dol dans son courrier à François Hollande. "Pourquoi y a t-il eu une libération avortée en avril 2012 ?" interroge également le Martiniquais libéré définitivement le 29 octobre 2013. "Ces questions restées sans réponse participent à l'entretien de mon trouble et ne me permettent pas d'accéder à la résilience à laquelle j'aspire pour reprendre une vie normale et ne plus me considérer comme un "ex otage", mais bien comme un homme debout", ajoute Thierry Dol.Enlevés le 16 septembre 2010 sur le site minier d'Areva à Arlit au Niger, le Martiniquais a déjà sollicité le chef de l'Etat. Sa première lettre est restée sans réponse. "Je ne veux pas croire que vous renoncerez, à minima, à me répondre, ou mieux, à me recevoir… C'est seul avec votre conscience que vous en déciderez", écrit Thierry Dol. (Ci-dessous le reportage France Ô d'Henri Helie et Denis Rousseau Kaplan).
Thierry Dol