La Fondation pour la Mémoire de l'Esclavage fête son premier anniversaire; Stéfi Celma présente son premier titre, Lycinaïs Jean son deuxième album. Enfin, Thierry Vaton et Georges Granville sortent Creole Jazz, un livre de partitions.
Anniversaire
La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage fête son premier anniversaire sur les réseaux sociaux. Créée par décret le 12 novembre 2019, la Fondation a notamment absorbé l’ancien Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage. Présidée par Jean-Marc Ayrault, elle est intervenue dans le débat public en se positionnant sur le déboulement des statues de Victor Schoelcher ou le traitement de l’esclavage dans les manuels scolaires ; et en initiant plusieurs FaceBook Live.Les prochains : Le dimanche 15 novembre à 15h30 (heure de Paris) sur le site de la FME. Live sur les 20 ans de la Loi Taubira, avec Christiane Taubira et Jean-Marc Ayrault, auteurs de la loi ; Gaël Faye, rappeur et écrivain ; Tania de Montaigne, écrivaine ; Jacques Toubon, ancien défenseur des droits et LilianThuram, président de la Fondation Thuram.
Le mercredi 18 novembre à 15h30 (HP). Live sur Toussaint-Louverture, avec Sudhir Hazareesingh auteur de Toussaint-Louverture (Flammarion).
Par ailleurs, du 25 novembre au 31 décembre, la FME met l’imaginaire des mondes créoles à l’honneur dans le métro avec 10 textes de 10 auteurs, choisis par Daniel Maximin, exprimant la richesse des mondes créoles.
Musique
ClipMaison de terre de Stefi Celma. Maison de terre est le premier titre que Stefi Celma propose au grand public. Et qu’on ne s’y trompe pas. Il ne s’agit pas d'une tocade de comédienne qui s’aventurerait opportunément dans le milieu musical. La Martiniquaise qui a explosé dans la jubilatoire série Dix Pour cent (elle y joue Sofia Leprince) renoue avec ses premières amours. Piano au conservatoire à l’âge de 8 ans, dans la foulée, guitare apprise toute seule, apparition en 2005 dans la comédie musicale Sol en cirque de Zazie, puis dans J’me voyais déjà, celle de Laurent Ruquier.
D’ailleurs dans Maison de terre, Stéfi Celma joue de tous les instruments à l’exception de la basse. Pour sortir cette chanson qui raconte l’histoire d’une femme libre, l’artiste a créé son propre label, Moyo (cœur en swahili) en compagnie du Belgo-congolais Imani Assumani rencontré à Kinshasa, la capitale du Congo RDC. « On a travaillé beaucoup ensemble. Et grâce à lui, j’ai trouvé ce son qui est le son que je cherchais depuis des années. » En ce sens, son label lui permet d’avoir les coudées franches et de produire la musique qui lui correspond. « Il servira aussi à mettre en avant d’autres artistes comme Camille Yembe, une jeune Belgo-congolaise, qui a écrit les paroles de Maison de terre » explique Stefi Celma. " J’adore l’idée de labo et de team. Je n‘arrive pas à me réjouir quand c’est centrée que sur moi. Je suis très vite gênée."
On l’aura compris, Stefi est humble. C’est pourquoi elle attend le retour du public et des professionnels avant de proposer les autres chansons qui dorment dans ses tiroirs. En attendant, on pourra la retrouver dès le mois prochain au cinéma dans Miss de Ruben Alves (celui qui a réalisé son clip), et dans d’autres films ou séries en 2021. « Je dois reconnaitre que la série a changé ma vie. Je reçois plein de propositions. J’ai un film à venir avec Gérard Jugnot et Marc Lavoine. Et récemment, j’étais en tournage en Italie pour une série. » Album
Mèche Reb’l de Lycinaïs Jean. L’Antillaise Lycinaïs Jean présente Mèche Reb’l, son deuxième album, deux ans après le premier au titre éponyme. Ces onze nouvelles chansons rappellent que l’auteure-compositrice s’inscrit bien dans cette tendance de pop caribéenne, précipité d’influences diverses. Qui chez notre artiste vont du pop-rock, à la ballade en passant par le zouk, même si l’artiste prend ses distances avec ce dernier genre musical. « Je suis caribéenne, pas seulement antillaise » a-t-elle l’habitude de dire. Pour s’imaginer les pieds dans l’eau, je recommande le titre Marina, superbe ballade. Et je ne doute pas que Connasse rencontre rapidement un franc succès.
Creole Jazz de Georges Granville et Thierry Vaton (Admc).Tout comme il existe du jazz manouche, du latin jazz ou de l’afro-jazz, il existe du creole jazz. Autrement dit un mélange des rythmes endémiques de l’espace créolophone francophone (Antilles, Guyane, Haïti et Réunion) avec ceux du jazz. Dans ce recueil de partitions, on retrouve donc des compositeurs, qui en fonction de leur origine, font leur miel du métissage du maloya, du bélè, du gwo-ka et du jazz. Parmi les 20 noms retenus : Marius Cultier, Alain Jean-Marie, Mario Canonge, Meddy Gerville, Beethova Obas, ou encore Denis Lapassion, Eddy Louiss. Et seulement 2 femmes : Céline Languedoc et Véronique Herman-Sambin. "Simplement parce qu'il est difficile d’en trouver d'autres." (Florence Naprix ou Tricia Evy interprètent du jazz, mais ne composent pas de creole jazz). Destinés à tous les instrumentistes, ces partitions se déclinent en clés de ut, de mi-bémol, de fa et de si-bémol.