Le week-end, avec l'INA, nous plongeons dans les archives des Outre-mer. Ce mois-ci, à l'occasion de la tournée de Kassav, nous consacrons cette rubrique à ce groupe mythique. En 1988, Kassav reçoit un accueil mitigé en Nouvelle-Calédonie.
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A l'occasion de la série de concerts de Kassav au Zénith de Paris les 27, 28 et 29 mai, nous consacrons ce mois-ci nos archives hebdomadaires au groupe mythique, né en 1979. Au cours de ses multiples tournées, Kassav a eu énormément de succès, mais également connu des aventures hors du commun.
Le contexte politique est ultra-tendu, alors qu'à Paris débutent tout juste les discussions entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur qui déboucheront sur les accords de Matignon, signés sous l'égide de Michel Rocard.
Juin 1988 : musique et politique
En juin 1988, Kassav arrive pour donner un concert en Nouvelle-Calédonie. Sur place, des militants anti-indépendantistes réservent un accueil glacial au groupe, en raison d'une interview que l'un de ses membres aurait donné. Dans cette interview, le membre de Kassav aurait parlé de "Kanaky" et affirmé que le groupe reverserait la moitié de sa recette aux indépendantistes. "Kassav dehors", disent les banderoles qui sont brandies pour empêcher le bus qui transporte le groupe de se rendre à Nouméa.Le contexte politique est ultra-tendu, alors qu'à Paris débutent tout juste les discussions entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur qui déboucheront sur les accords de Matignon, signés sous l'égide de Michel Rocard.