Les danses de combat du Pacifique sont mondialement connues, en particulier grâce au haka (ou aka) des rugbymen de Nouvelle-Zélande, les All Blacks, qu'ils exécutent à chaque rencontre. Mais, dans tout le Pacifique Sud, on retrouve des danses d'expression guerrière, avec des particularités propres à chaque île. Si l'on ne peut parler de "combat" proprement dit, ces danses se réalisaient à l'origine dans un contexte guerrier. Elles étaient pratiquées en groupe, et avaient pour fonction principale d'intimider ou de provoquer l'ennemi avant un affrontement.
Kailao
A Wallis-et-Futuna, il existe divers arts de combat dansés, bien marqués d'un royaume à l'autre. Un des plus connus est le kailao, dansé par les hommes, il est rythmé par la percussion de barils creux en bois ou métalliques, qui marquent les pas. Le kailao n'est pas chanté, seul un meneur guide les danseurs et donne les séquences à suivre. Les danseurs torse nu portent une lance stylisée, le kailao. Leurs mimiques sont guerrières et imitent le combat.
Découvrez le Kailao toko toko, du royaume d'Uvea, avec le magazine Matala'a, le 14 juin 2006, Wallis-et-Futuna 1ère
La danse des couteaux de feu
En Polynésie, une des danses guerrières les plus spectaculaires est sans doute la danse des couteaux de feu. Cette danse s'exécute avec des machettes et des couteaux qui s'accrochent entre eux, pour former un bâton que l'on enflamme aux extrémités. La Polynésie a déjà des champions dans cet art. Elle se pratique seul ou en groupe, sur le rythme rapide et saccadé des tambours.
En 2012, le concours pour les Championnats mondiaux à Hawaï provoque un vrai engouement. Depuis, la discipline ne cesse de faire des adeptes.
Regardez ce reportage de Lucille Guichet et Jacques Damour, de Polynésie 1ère, le 22 octobre 2012.
La danse bois de Lifou
En 2005, Danmyé Sanmdi Gloriya au Lamentin en Martinique, reçoit les danses guerrières de l'île de Lifou, dans une grande célébration de danmyé, sous le marché couvert du Lamentin.
D'île en île les danseurs portent en eux des histoires différentes, qui se révèlent très proches. Et, lorsqu'un lutteur du Pacifique et un autre des Antilles combattent, la communication est évidente et les gestes se répondent.
Voyez le reportage de Franck Edmond-Mariette, RFO Martinique, le 27.03.2005