Le 14 février 1974, les gendarmes ouvrent le feu sur un groupe de grévistes à l'entrée de l'Habitation Chalvet. Bilan : un mort, plusieurs blessés graves. Plus tard, un deuxième cadavre est découvert sur une plage. Retour sur cet épisode dramatique de l’histoire sociale de la Martinique.
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En ce début 1974, la Martinique est en crise : hausse du coût de la vie, choc pétrolier, chute des cours de la banane en raison de la sécheresse. Les ouvriers agricoles subissent de plein fouet cette crise et réclament une augmentation de salaire de 5 francs. Hector Allaguy Sallachy dénonce alors les conditions de travail déplorables de ces ouvriers. Ces derniers entament une grève soutenus par les salariés du secteur public.
Pour la population, c’est la police qui a torturé et tué le gréviste avant de jeter son corps à la mer. Christian Orsetti, le préfet de l’époque affirme pourtant que l’autopsie ne révèle aucune trace de violence….La colère s’empare de la rue. A l’issue de ces manifestations les ouvriers obtiendrons une légère augmentation de leur salaire. La bataille est gagnée mais au prix du sang.
Regardez ce reportage de RFO du 12 février 2004 de Serge Bilé, avec des images d'archives de 1974 :
Le chanteur martiniquais Kolo Barst a composé un titre à succès sur ce tragique épisode de l’histoire de la Martinique « Févriyé 74 » :
Des grévistes encerclés
Le 14 février, jour de la Saint Valentin, au lieu-dit Chalvet à Basse-Pointe, les grévistes tombent dans une embuscade tendue par les forces de l’ordre. Un hélicoptère et plus de 200 gendarmes encerclent les grévistes. Des pierres sont lancées sur les forces de l’ordre qui répliquent à balles réelles. Il y a de nombreux blessés. Un jeune ouvrier agricole, Ilmany Sérier, dit Renor, est tué. Le dimanche suivant, le 16 février, deux heures avant les obsèques d’Ilmany Renor, on découvre le corps sans vie de George Marie Louise sur une plage.Pour la population, c’est la police qui a torturé et tué le gréviste avant de jeter son corps à la mer. Christian Orsetti, le préfet de l’époque affirme pourtant que l’autopsie ne révèle aucune trace de violence….La colère s’empare de la rue. A l’issue de ces manifestations les ouvriers obtiendrons une légère augmentation de leur salaire. La bataille est gagnée mais au prix du sang.
Regardez ce reportage de RFO du 12 février 2004 de Serge Bilé, avec des images d'archives de 1974 :
Le chanteur martiniquais Kolo Barst a composé un titre à succès sur ce tragique épisode de l’histoire de la Martinique « Févriyé 74 » :