Archives d'Outre-mer : l'âge d'or de la biguine à Paris

Disque illustré d'une reproduction du Bal Blomet
Les musiques créoles font les belles nuits de la capitale pendant l’entre-deux guerres. Depuis 1920, les musiciens antillais réinventent la biguine dans des cabarets parisiens. Les archives d'Outre-mer vous proposent de revivre cette époque sauvegardée grâce à un collectionneur passionné.

L'orchestre d'Alexandre Stellio, clarinettiste martiniquais, se produit pendant l'Exposition coloniale de 1931. Il lance la mode de la biguine dans l'Hexagone.

Al Lirvat raconte le Bal Blomet

Le musicien et compositeur guadeloupéen Albert Lirvat joue du trombone à Paris après l'Exposition coloniale. Il témoigne de l'engouement pour les cabarets antillais, dont le plus célèbre est le "Bal nègre" de la rue Blomet. Le Tout Paris chavire pour la biguine et les autres danses antillaises comme la mazurka ou la valse créole. De nombreux 78 tours sont enregistrés mais les éditions sont limitées.

Jean-Pierre Meunier, gardien du patrimoine musical antillais

Passionné de jazz, Jean-Pierre Meunier découvre la biguine par hasard. En chinant dans un marché aux puces, il achète un lot de disques de musique antillaise, sans la connaître. C'est un vrai coup de coeur. Le début de la plus belle collection de disques et de documents (affiches, photos de musiciens et d'orchestres) sur la musique des Antilles-Guyane. Il rencontre Ernest Leardee, écrit "La biguine de l'oncle Ben's". Grâce à sa passion, il a sauvé ce patrimoine musical de l'oubli. Jean-Pierre Meunier est reconnu comme le spécialiste de la biguine à Paris

Retrouvez le témoignage d'Al Lirvat et les pépites de la collection de Jean-Pierre Meunier dans ce reportage de Maryline Trassard diffusé sur RFO en 1996 : 

©la1ere