Après une longue période dans le quartier de Belleville à Paris intra-muros, la galerie s’est installée en avril 2022 à Romainville dans le Grand Paris, au sein de l’ensemble Komunuma, dédié à l’art contemporain et foisonnant de projets. Le 11 septembre, la Maëlle Galerie a soufflé ses dix bougies. À cette occasion, elle présente jusqu’au 26 octobre une exposition collective intitulée « J’ai si longtemps rêvé de ce pays lointain que j’ai réinventé ses bruits et ses parfums… », inspirée d’une ballade du chanteur Martiniquais Ralph Thamar.
L’événement rassemble des artistes de renommée internationale dont de nombreux Ultramarins : les Martiniquais Jean-François Boclé et Ernest Breleur, les Guadeloupéens Jérémie Paul et Samuel Gélas, la Réunionnaise Stéphanie Brossard, ainsi que Shivay La Multiple (France/Nouvelle-Calédonie), Joiri Minaya (République dominicaine/Etats-Unis) et Gabriel Moraes Aquino (Brésil). Une exposition qui s’inscrit dans l’esprit d’ouverture et pluriculturel de la galeriste Olivia Breleur.
« Je suis heureuse de m’inscrire dans la durée et dans un nouveau paysage », dit-elle à Outre-mer La 1ere. « Il y a eu une véritable évolution avec une vision encore plus pointue de l’art contemporain et l’idée de me réinventer et d’être encore plus exigeante dans la façon de penser l’art, de le produire et de projeter une identité forte. Aujourd’hui j’arrive à une certaine maturité. Je m'inscris toujours un peu plus avec le milieu de l’art contemporain et celui du marché de l’art ». De fait, le site Komunuma où vient de s’installer Olivia Breleur est amené à devenir l’un des plus grands centres culturels d’Europe, étendu sur 46.000 m2 grâce à un partenariat public-privé.
« Il y a un manifeste rédigé par le commissaire d’exposition Rolando J. Carmona qui a su mettre les mots sur ce que j’avais envie de dire. Notamment sur cette volonté d’être un bastion de promotion d’artistes de la marge, des minorités, à la fois dans les géographies mais aussi dans les questionnements de genres et les engagements socio-politiques », précise la directrice de la galerie.
J’aime beaucoup cette idée de redistribuer les cartes, d’apporter une nouvelle lecture, de provoquer des rencontres. J’essaie d'inviter toujours plus d'artistes de la scène internationale, avec des propositions justes et en lien avec leur temps.
Olivia Breleur
Olivia Breleur est plus que jamais déterminée à poursuivre l’aventure avec les artistes qu’elle représente, en particulier ceux de la Caraïbe, dans un marché vaste et complexe. « Je suis agréablement surprise de voir comment la scène caraïbe évolue, à une vitesse exponentielle », confie-t-elle. « Il y a huit ou neuf ans, peu de gens étaient capables de nommer un artiste de la Caraïbe ou des Antilles françaises. Aujourd’hui des artistes des générations 80 et 90 sont représentés par des galeries importantes, gagnent des prix prestigieux et possèdent à la fois un ancrage national et international. Les institutions publiques l’ont compris et on peut se féliciter de cette avancée ».
Outre un public généraliste, les collectionneurs et les critiques s’intéressent de plus en plus aux artistes caribéens. « Il y a un vrai travail de fond qui est fait depuis quelques années pour pouvoir écrire autour de la création de ces artistes », conclut Olivia Breleur. Après une période d’interruption marquée par le Covid, la Maëlle Galerie compte bien reprendre également ses activités dans les foires internationales, comme à Mexico ou à Miami où elle avait été présente, entre autres.
Maëlle Galerie : ouverte du mardi au samedi, de 10h à 18h et sur rendez-vous
29 rue de la Commune de Paris, KOMUNUMA
93230 Romainville
Métro : Bobigny-Pantin-Raymond Queneau (ligne 5)
Bus : 145 - 318 (Louise Dory)
contact@maellegalerie.com
Tel : + 33 (0)9 52 28 01 82
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