Athlétisme JO 2024 : pas de médaille pour la Guadeloupéenne Rénelle Lamote, qui termine cinquième du 800 m

Rénelle Lamote lors des épreuves du 800 m aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Cinquième de la finale du 800 m avec un temps de 1'58"19, la Guadeloupéenne échoue à remporter sa toute première médaille olympique aux Jeux de Paris 2024. Mais elle marque l'histoire du sport national : c'est la première fois qu'une Française est aussi bien classée dans cette discipline depuis les JO de 1964.

La déception. Qualifiée pour la première finale olympique de sa carrière, Rénelle Lamote a fini cinquième de la finale du 800 m aux Jeux Olympiques de Paris, lundi 5 août. Elle rate son tout premier titre olympique à l'issue d'une course époustouflante remportée par la Britannique Keely Hodgkinson.

Les organisateurs des Jeux promettaient du spectacle. Il y en a eu. Les plus grandes athlètes étaient alignées sur le départ de la course pour courir le 800 m de leur vie. La Britannique, numéro 1 mondiale et médaillée d’argent aux derniers Jeux de Tokyo, était venue prendre sa revanche. Sa plus grande rivale, la tenante du titre Athing Mu (États-Unis) ne s’est pas qualifiée pour Paris 2024. La voie était donc être libre pour conquérir le titre.

Du haut de ses 30 ans, la Guadeloupéenne Rénelle Lamote ne faisait pas figure de favorite face aux géantes de l’athlétisme mondial qui ont couru cette finale. Elle n’a jamais eu de titre international sur le 800 m, sa discipline de prédilection. Elle a "seulement" été six fois championne de France. Et, ces derniers temps, Rénelle Lamote, très engagée sur le sujet de la santé mentale des femmes dans le sport, n'était pas au top de sa forme. Sur le papier, elle ne faisait donc pas peur.

Rénelle Lamote lors du premier tour du 800 m aux Jeux Olympiques de Paris, au Stade de France, le 2 août.

Oui, mais les Jeux Olympiques ont cette drôle de capacité à tout remettre à zéro. Une fois lancées dans la course, il n’y a plus de favorites, de championnes, de vice-championnes… Il n’y a que des athlètes qui veulent monter sur le podium.

Se ressourcer en Guadeloupe

Depuis quelques mois, l’athlète guadeloupéenne est clairement montée en puissance. Seizième au classement mondial, elle a battu son record personnel six jours seulement avant le lancement officiel des Jeux Olympiques de Paris. En Angleterre, elle a fini avec un chrono de 1'57"06. En comparaison, la championne olympique de 2012 avait remporté la finale en 1'57"23.

Le chronomètre de Rénelle Lamote n'a cessé de s'améliorer dans l'enceinte du Stade de France. 1'58"59 au premier tour. Deuxième de sa série et septième temps au classement général, elle se qualifie directement pour les demi-finales. Là, elle finit ses 800 m en 1'57"78. Le sixième meilleur temps, toutes séries confondues. Malheureusement, elle n'a pas transformé l'essai lors de la finale : elle conclut au bout de 1'58"19.

Je pense que j'ai quand même fait des petites erreurs de course qui me font perdre le podium. Mais, aujourd'hui, je sais que je suis capable de faire un podium de niveau mondial. Je ne vais pas arrêter tout de suite.

Rénelle Lamote, athlète engagée sur le 800 m

La Guadeloupéenne repart donc de Paris 2024 sans titre, et avec l'amertume de ne pas avoir réussi à monter sur le podium devant le public français. "C'est peut-être reparti pour quatre ans [jusqu'aux prochains JO], je vais y réfléchir. J'ai besoin de me ressourcer en Guadeloupe avant de prendre une décision", a-t-elle confié à La 1ère.