Disqualifié dès sa première course à Rio, éliminé dès le premier tour à Tokyo... Wilhem Belocian n'avait pas une histoire très joyeuse avec les Jeux Olympiques. Mais il a su se rattraper à ceux de Paris. L'athlète guadeloupéen, spécialiste du 110 m haies, termine dernier des demi-finales, mercredi 7 août, au Stade de France avec un chrono de 13"52. Une belle fin pour le jeune homme de 29 ans.
J'ai le sourire aux lèvres, parce que j'ai fait Rio, j'ai fait Tokyo... Aujourd'hui, j'arrive ici, je suis demi-finaliste. Qui l'aurait cru ? [En sachant que j'ai eu] une saison particulière, où j'étais blessé au mois de mai/juin.
Wilhem Belocian, athlète engagé sur le 110 m haies
Cinquième de sa série lors du premier tour de la discipline, dimanche, Wilhem Belocian était passé à côté d'une qualification directe en demi-finale. Mais, d'entrée de jeu, il avait signé sa meilleure performance de la saison : 13"48. Le Guadeloupéen était prêt à en découdre.
Rendez-vous en 2028
C'est ce qu'il a fait lors des repêchages, mardi. Le hurdleur fonce sur sa ligne et passe ses dix obstacles, terminant deuxième avec un temps de 13"45, à un cheveu du Chinois Weibo Qin (13"44). Parmi les deux premiers de sa série, il fait même le troisième meilleur temps des repêchages toutes séries confondues et décroche donc son ticket pour les demi-finales. Il signe par ailleurs, une nouvelle fois, son meilleur temps de la saison.
Mais les Jeux Olympiques accueillent la crème de la crème de l'athlétisme international. Même s'il était parvenu à se hisser en finale des championnats du monde de Budapest, en 2023 (il avait alors fini 8ᵉ), il s'est retrouvé aligné à côté d'athlètes au top de leur forme en demi-finale des JO : l'Américain Daniel Roberts (médaillé de bronze aux derniers championnats du monde), le jeune chinois Zhuoyi Xu, ou encore le Jamaïcain Orlando Bennett. "Je me suis fait encore piéger au départ. Au lieu de rester sur mes intentions, je suis parti à la bagarre, alors que c'est pas ce qu'il fallait faire", analyse-t-il après sa demi-finale.
Le Guadeloupéen quitte donc les Jeux de Paris 2024 aux portes de la finale avec un beau chrono de 13"52. Mais il s'inscrit déjà comme un adversaire à surveiller pour les prochaines Mondiaux d'athlétisme, qui se dérouleront l'année prochaine, à Tokyo. Mais surtout pour les prochains JO de 2028, à Los Angeles. "Je lâche pas l'affaire, je l'aurai cette médaille !", espère-t-il.