C’est un énorme séisme dans le monde de l’athlétisme français. Deux entraîneurs nationaux sont accusés par d’anciennes athlètes de viol et d’agression sexuelle. La hurdleuse réunionnaise Cindy Billaud et le sprinter Pascal Martininot-Lagarde se sont exprimés sur ces deux affaires.
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Le mouvement #BalanceTonPorc déferle aussi dans le monde du sport. Des cas de violences sexuelles ont été révélés par deux athlètes. Des plaintes pour viol et agression sexuelle ont été déposées à l’encontre de deux entraîneurs nationaux.
La première vise Pascal Machat. Les faits remonteraient à 2014. Une de ses athlètes, spécialiste des courses de demi-fond, l’accuse de “ gestes inappropriés “.
Le second Giscard Samba est accusé d’un viol, en janvier 2017, lors d’un stage en Italie. La plaignante a souhaité garder l’anonymat.
Élu meilleur entraîneur en 2013, Giscard Samba a entraîné de nombreux athlètes ultramarins.
Il a notamment conduit Dimitri Bascou sur la troisième marche du podium du 110m haies, aux jeux de Rio en 2016 et s’est occupé de la Réunionnaise Cindy Billaud pendant quatorze ans. Quatorze années d'"humiliations" selon la sportive qui est revenue mercredi pour RMC Sport sur la relation - professionnelle mais aussi amoureuse - qu'elle a entretenue avec Giscard Samba pendant qu'il l'entraînait.
Cindy Billaud accable l'entraîneur : "C'est inacceptable. C'est un éducateur, il est censé s'occuper de jeunes filles. Il n'est pas là pour se créer un harem !"
L'athlète avance que si elle n'a jamais été témoin de faits répréhensibles, ses coéquipières et elles s'entraînaient en subissant des propos et des remarques déplacées : "il parlait tout le temps de sexe à l'entraînement."
Pascal Martinot-Lagarde, détenteur du record de France du 110 m haies, a lui aussi été entraîné par Giscard Samba. Il s'est exprimé via son compte twitter sur cette affaire qui ébranle le monde de l’athlétisme.
" J’apporte mon total soutien aux femmes qui ont eu le courage de s’exprimer. Je suis père d’une petite fille. Aucune femme ne devrait avoir à affronter les faits qui sont décrits, s’ils sont avérés."
De son côté la fédération française d’athlétisme, a rapidement réagi dans un communiqué publié sur son site. “La Fédération prend ces deux affaires très au sérieux. Les faits supposés pour chacune de ces deux affaires, s’ils sont avérés vont à l’encontre de la dignité humaine et des valeurs que nous portons “.
La commission de discipline doit se réunir le 11 avril et courant mai pour statuer sur ces deux affaires.
La FFA a également décidé de se constituer partie civile dans les tout prochains jours.
La première vise Pascal Machat. Les faits remonteraient à 2014. Une de ses athlètes, spécialiste des courses de demi-fond, l’accuse de “ gestes inappropriés “.
Le second Giscard Samba est accusé d’un viol, en janvier 2017, lors d’un stage en Italie. La plaignante a souhaité garder l’anonymat.
L'affaire Samba "n'étonne pas" Cindy Billaud
Élu meilleur entraîneur en 2013, Giscard Samba a entraîné de nombreux athlètes ultramarins.Il a notamment conduit Dimitri Bascou sur la troisième marche du podium du 110m haies, aux jeux de Rio en 2016 et s’est occupé de la Réunionnaise Cindy Billaud pendant quatorze ans. Quatorze années d'"humiliations" selon la sportive qui est revenue mercredi pour RMC Sport sur la relation - professionnelle mais aussi amoureuse - qu'elle a entretenue avec Giscard Samba pendant qu'il l'entraînait.
Cindy Billaud accable l'entraîneur : "C'est inacceptable. C'est un éducateur, il est censé s'occuper de jeunes filles. Il n'est pas là pour se créer un harem !"
L'athlète avance que si elle n'a jamais été témoin de faits répréhensibles, ses coéquipières et elles s'entraînaient en subissant des propos et des remarques déplacées : "il parlait tout le temps de sexe à l'entraînement."
Pascal Martinot-Lagarde apporte son soutien aux femmes
Pascal Martinot-Lagarde, détenteur du record de France du 110 m haies, a lui aussi été entraîné par Giscard Samba. Il s'est exprimé via son compte twitter sur cette affaire qui ébranle le monde de l’athlétisme." J’apporte mon total soutien aux femmes qui ont eu le courage de s’exprimer. Je suis père d’une petite fille. Aucune femme ne devrait avoir à affronter les faits qui sont décrits, s’ils sont avérés."
J’apporte mon total soutien aux femmes qui ont eu le courage de s’exprimer. Je suis père d’une petite fille. Aucune femme ne devrait avoir à affronter les faits qui sont décrits, s’ils sont avérés.https://t.co/vCoPzS5kmE
— Pascal Martinot (@PascalMartinot) 2 avril 2018
FFA se porte partie civile
De son côté la fédération française d’athlétisme, a rapidement réagi dans un communiqué publié sur son site. “La Fédération prend ces deux affaires très au sérieux. Les faits supposés pour chacune de ces deux affaires, s’ils sont avérés vont à l’encontre de la dignité humaine et des valeurs que nous portons “.[ Communiqué ] Réaction officielle de la Fédération Française d'Athlétisme suite à l'article publié par le @lemondefr le 1er avril : https://t.co/bRnT09qCgH
— FFA (@FFAthletisme) 2 avril 2018
La commission de discipline doit se réunir le 11 avril et courant mai pour statuer sur ces deux affaires.
La FFA a également décidé de se constituer partie civile dans les tout prochains jours.