Dans cet ouvrage bilingue français/anglais, on découvre les magnifiques peintures de cases créoles réalisées dans toutes les îles de la Caraïbe par Paul Elliott Thuleau.
Cases Caraibes retrace vingt années de voyage de Paul Eliott Thuleau dans la Caraïbe. Contenant quatre-vingt-huit œuvres de l’artiste, ses peintures de cases créoles colorées aux riches tons pastel mettent en valeur le patrimoine architectural des Caraïbes en regard d’extraits de textes issus d’auteurs des Antilles tels qu’Aimé Césaire, Maryse Condé, Christiane Taubira, Patrick Chamoiseau, Raphaël Confiant, Ernest Pépin, Joseph Zobel, Daniel Maximin, Édouard Glissant, Guy Tirolien, Dereck Walcott, Shiva Naipaul, Gilbert de Chambertrand, Jacques Roumain, Daniel Thaly, Saint-John Perse, Jamaïca Kincaid ou encore Gisèle Pineau.
Paul Elliott peint des ombres lumineuses et la vie sous le soleil. La case qui vient des Amérindiens et qui évolue avec la colonisation et l'esclavage est aussi le théâtre d'une exploration du métissage caribéen, si bien racontée par les écrivains.
Littérature et peinture se mêlent dans ce livre, qui capte l’essence vibratoire des mots et des lumières tropicales.
C’est une mémoire poétique de ce patrimoine qui s’offre à la fin de cette lecture.
L'auteur
Après des études d’architecture à Paris, Paul Elliott Thuleau décide d’être peintre et se forme au dessin, à la peinture et à la gravure. Depuis plus de 20 ans, il arpente la Caraïbe. Nourri de littérature antillaise, il recherche des façades de cases créoles, sources de son inspiration. La case qui vient des Amérindiens et qui évolue avec la colonisation et l’esclavage est aussi le théâtre d’une culture caribéenne métissée, si bien racontée par les écrivains.
Lecture "A la 1ère page", extrait "Cases caraïbes"
La fermeture des usines sucrières, à la fin des années quarante, conduira à un exode rural important dans les Antilles françaises, exode rural qui continue dans certaines îles peu développées de la Caraïbe... Maryse Condé en parle dans Victoire et la saveur des mots : "Les herbes coupantes, les manzels marie remplissaient les jardins-guinée d'autrefois. Les arbres étaient rongés de pyéchans. Les ronces Saint-Domingue à fleurs blanches rivalisaient avec le glyricidia à fleurs mauves. Plus de bœufs ruminants sous l'ombrage des monbiniers. Plus de cabrouets, bras baissés, espérant la charge."
Retrouvez les autres écrivains des Outre-mer, invités du magazine littéraire À la 1ère Page.
Chargé de réalisation : Jean-Luc Benzimra
Illustrations : The last Kamit
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