Avenir de la Nouvelle-Calédonie : l'État "ouvrira le dialogue avec l’ensemble des partenaires dans les prochaines semaines", assure Elisabeth Borne

Élisabeth Borne à la sortie du Conseil des Ministres le 22 décembre 2021.
Alors que le gouvernement perd son actuelle ministre des Outre-mer, Yaël Braun-Pivet, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé sur Twitter que l'État allait rouvrir le dialogue "avec l'ensemble des partenaires dans les prochaines semaines" sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.

"L’État (...), dans l’esprit de la déclaration du 1er juin 2021, ouvrira le dialogue avec l’ensemble des partenaires dans les prochaines semaines" sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie. Les mots sont de la Première ministre Elisabeth Borne qui s'est exprimée sur son compte Twitter dimanche 26 juin. Une date symbolique puisqu'elle marque l'anniversaire de la signature des accords de Matignon en 1988, marquant le retour de la paix en Nouvelle-Calédonie et l'ouverture du processus référendaire. 

Pour l'occasion, une statue représentant la poignée de main entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou, représentant l'un et l'autre les camps loyalistes et indépendantistes, a été inaugurée à Nouméa sur la nouvelle place de la Paix. "Nous aurons alors besoin, plus que jamais, de nous inspirer de l’esprit de la poignée de main de nos aînés", a ajouté la cheffe du gouvernement. 

Marie-Claude Tjibaou s'exprime après le dévoilement de la statue de la poignée de mains.

Yaël Braun-Pivet, la ministre des Outre-mer tout juste démise de ses fonctions par décret ce dimanche, devait assister à l'inauguration mais avait annulé son voyage en Nouvelle-Calédonie après avoir été investie candidate de la majorité présidentielle pour la présidence de l'Assemblée nationale.

En attendant la réunion d'un nouveau gouvernement "début juillet", c'est donc Elisabeth Borne qui écope des affaires du ministère des Outre-mer. Et sans donner de date précise, la Première ministre remet le dossier calédonien sur la table. "Un nouveau chapitre de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie s’ouvre pour construire avec humilité et solidarité un projet commun garant du vivre et du faire ensemble", écrit-elle. 

Le Il s'agissait du dernier des trois référendums prévus dans le cadre de l'accord de Nouméa de 1998, après celui de 2018, qui s'était également soldé par une victoire du Non à 56,7 %, et celui de 2020 (victoire du Non à 53,3 %).