Avenir de la Nouvelle-Calédonie : les délégations vont être reçues par Emmanuel Macron

Au terme de plusieurs jours de discussions, les délégations de Nouvelle-Calédonie seront reçues ce mardi 1er juin, à 16h, à l'Élysée, où elles rencontreront Emmanuel Macron. Un rendez-vous de dernière minute, très attendu par les forces qui ont fait le déplacement à Paris. 

Les délégations venues à Paris pour échanger sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie seront reçues à l'Élysée. Rendez-vous est pris à 16h, heure parisienne, avec Emmanuel Macron "au format Leprédour" (5 indépendantistes - 5 loyalistes), avec le ministre des Outre-mer, a appris Outre-mer la 1ère. L'UNI, qui n'a pas fait le déplacement à Paris, ne sera pas présente, ni le sénateur Pierre Frogier qui a quitté les discussions dès le premier jour, lors des échanges avec le Premier ministre à Matignon. 

L'objectif des réunions à Paris était, pour le gouvernement, de "poursuivre le dialogue multilatéral entre les trois parties de l'accord de Nouméa : les indépendantistes, les non-indépendantistes et l'Etat" et de "travailler sur les implications du Oui et du Non à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie". 

A l’issue de ce travail, le Président de la République a souhaité pouvoir entendre les représentants calédoniens, saluer la qualité des échanges et de les encourager à poursuivre ce dialogue de fond pour préparer le troisième référendum que le Gouvernement a la charge d’organiser. 

Présidence de la République


Depuis le début des discussions sur les conséquences du Oui et du Non, mercredi 26 mai, une séquence présidentielle était très attendue par les délégations, indépendantistes comme loyalistes. Cette journée de conclusion, dont le programme restait encore flou dans la matinée, y sera donc consacrée. Les délégations devraient être également être reçues au ministère des Outre-mer où une prise de parole du ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, est attendue. L'ensemble des élus dîneront ensuite le soir rue Oudinot.

Troisième consultation

Si, officiellement, aucune décision n'est attendue à l'issue des discussions parisiennes, des précisions sur des questions importantes pourraient être données après plusieurs jours d'échanges intenses. En premier lieu, celle de la date de la troisième consultation, qui doit se tenir avant la fin 2022. Les partisans de la Nouvelle-Calédonie française souhaiteraient l'organiser au plus vite, d'ici la fin de l'année 2021, tandis que les indépendantistes aimeraient qu'elle se tienne après l'élection présidentielle de l'an prochain. 

A l'issue de la troisième journée de discussions, le président du gouvernement calédonien, Thierry Santa, a dit craindre que l'État "essaie de nous amener à un référendum plus tardif. On continuera à se battre pour continuer d'expliquer l'intérêt de finir cette séquence de l'Accord de Nouméa pour passer à des discussions sur un nouveau projet de société calédonien.

Du côté des indépendantistes, Roch Wamytan (UC), le président du Congrès calédonien, a rappelé que "l'État français aussi a des intérêts dans le PacifiqueOn est prêts à dialoguer. J'ai fait 16 000 km quand même et on est là pour discuter, chacun avec ses positionnements et on va commencer à discuter demain. On trouvera bien une solution."

Le sujet pourrait donc être abordé à l'Élysée qui, selon l'Accord de Nouméa, sera l'arbitre final pour la sélection de la date à laquelle la troisième consultation devra se tenir.

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