Avion privé à 350.000 euros pour Edouard Philippe : les réactions

Edouard Philippe à Tiga
C'est la polémique du jour : le Premier ministre Edouard Philippe a utilisé un avion privé à 350.000 euros pour une partie de son retour de Nouvelle-Calédonie, début décembre, afin d'arriver plus tôt à Paris. Les réactions sont nombreuses.
Attachez vos ceintures, zone de turbulences. L'affaire de l'avion privé affrété pour 350.000 euros par Edouard Philippe pour son retour de Nouvelle-Calédonie entre Tokyo et Paris suscite énormément de réactions. Ce mercredi matin, le Premier ministre a tenté de se justifier sur RTL, expliquant :

Je l'assume complètement cette décision, je l'assume tellement que je veux l'expliquer. On savait qu'il n'y avait pas de vol commercial à l'heure où on allait rentrer. La règle, c'est que dans toute la mesure du possible on essaie de faire en sorte que le Premier ministre ou le président de la République soit sur le territoire national. C'est compliqué de déplacer le Premier ministre, et c'est cher. Ca coûte redoutablement cher et j'en suis parfaitement conscient, j'en suis tellement conscient que j'essaie de faire en sorte, contrairement à ce que peut donner le sentiment de cette photographie sur le Tokyo-Paris, de limiter les frais.*

- Edouard Philippe sur RTL

 

L'opposition s'indigne

Interrogé sur France Inter, l'ancien ministre socialiste Stéphane Le Foll s'indigne de l'utilisation de cet avion privé. "Je ne comprends pas. Quand on part à Nouméa, on a un calendrier, ça se prépare".

De son coté, le Front National estime que "Cela pose problème à l'heure où l'on demande des sacrifices aux Français". Sur RFI, Louis Aliot, vice-président du FN a expliqué que "ça fait cher la minute (...) C'est le genre de choses qu'on paye. Il faudrait remettre un peu d'ordre dans les déplacements ministériels".


Brice Hortefeux, ancien ministre LR de l'Intérieur, a lui aussi commenté l'affaire, dénonçant "Un jeu de ball-trap permanent" :

Je ne connais pas le fond de cette histoire (...), mais je fais quand même une observation, c'est que nous sommes entrés dans un jeu de ball-trap permanent visant à dégommer toute personne publique.

-Brice Hortefeux, ancien ministre de l'Intérieur

 
Pour mémoire, Brice Hortefeux est visé par une enquêtepréliminaire pour détournement de biens publics. L'enquête intervient à la suite d'une plainte déposée par l'association anti-corruption Anticor concernant l'utilisation faite par Brice Hortefeux des moyens de sécurité mis à sa disposition par le Service de la protection (SDLP) de la police nationale.
 

Manuel Valls se défend

L'ancien Premier ministre Manuel Valls répond à Edouard Philippe via Twitter. L'actuel locataire de Matignon avait expliqué, pour sa défense, que son voyage en Nouvelle-Calédonie avait couté 30% de moins que celui de son prédécesseur. Manuel Valls rappelle que lui avait également été en Nouvelle-Zélande et en Australie.