Dans la station de conditionnement de l'exploitation Changy Dambas en Guadeloupe, les premières bananes vertes sont rangées dans des cartons prêts à être expédiés dans l’hexagone. La production reprend doucement sur l'île, sept mois après le cyclone Maria.
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La bananeraie située à Capesterre-Belle-Eau aligne sur 70 hectares un damier de champs de bananiers où des régimes entourés d'un film protecteur bleu attendent d'être récoltés, et des parcelles laissées en jachère après l'arrachage des plans par le cyclone.
Les 17 et 18 septembre 2017, le cyclone de catégorie 5 Maria est passé entre la Guadeloupe et la Martinique causant d'énormes dégâts dans les cultures des deux îles. "On s'est trouvé au lendemain du cyclone sans un régime de banane ni un arbre debout", a rappelé Francis Lignières, président du groupement des producteurs de bananes de Guadeloupe : "Nous avons passé six mois sans exporter un kilo de banane, c'est la première fois que ça arrive".
Selon l'Union des producteurs, 60% des pieds de bananiers guadeloupéens ont été arrachés et 40% couchés. Les pieds couchés ont été coupés pour qu'un rejet puisse reprendre. C'est eux qui six mois après commencent à donner des bananes. Lorsque les pieds ont été arrachés, il faudra attendre 12 à 24 mois pour replanter, le temps d'assainir les sols.
Chaque producteur a dû faire des arbitrages, parcelle par parcelle, selon la quantité de plants arrachés ou couchés. "Au-delà de 40% de taux d'arrachage sur une parcelle, cela devient trop coûteux de la relancer et il vaut mieux repartir sur une jachère", a expliqué Jean-Pierre Perianin, qui exploite une vingtaine d'hectares de bananes à Capesterre-Belle-Eau et va recommencer à expédier ses bananes la semaine prochaine.
Le groupement de producteurs estime à 37,6 millions d'euros les pertes de production pour l'île. Cette année, la récolte ne représentera qu'un tiers des 77.000 tonnes produites habituellement. Or, les producteurs de banane ne sont pas assurés pour les pertes de production.
Edouard Philippe avait déclaré en novembre, lors d'un déplacement dans les Antilles françaises que l'Etat verserait une indemnisation aux agriculteurs affectés par l'ouragan Maria de 20 à 30 millions d'euros. Les dossiers sont en cours de traitement selon la Direction des affaires agricoles et forestières (DAAF) de la Guadeloupe.
Francis Lignères admet néanmoins que ce sont les aides de la politique agricole commune du POSEI (programme d'options spécifiques à l'éloignement et à l'insularité) qui ont permis aux producteurs de redémarrer leur activité.
La filière qui emploie 1.500 à 2.000 personnes a aussi bénéficié d'aides au chômage technique et au financement de formations pour les salariés pendant les 6 derniers mois.
Claudy Behary qui emploie deux salariés sur son exploitation de 2,6 hectares à Capesterre-Belle-Eau, a ainsi gardé ses employés deux jours par semaine depuis le cyclone. Le reste du temps, ils étaient en formation.
"Petit à petit d'ici fin avril, ils vont reprendre le rythme normal", alors que l'exploitation a repris les expéditions de bananes il y a deux semaines, selon Mme Behary.
Les 17 et 18 septembre 2017, le cyclone de catégorie 5 Maria est passé entre la Guadeloupe et la Martinique causant d'énormes dégâts dans les cultures des deux îles. "On s'est trouvé au lendemain du cyclone sans un régime de banane ni un arbre debout", a rappelé Francis Lignières, président du groupement des producteurs de bananes de Guadeloupe : "Nous avons passé six mois sans exporter un kilo de banane, c'est la première fois que ça arrive".
Reprise des expéditions
Aujourd'hui, "nous sommes en train de reconstituer notre bassin de production", a raconté M. Lignières, en expliquant que depuis ce mois d'avril, les producteurs "recommencent à faire chaque semaine des expéditions vers la métropole".Selon l'Union des producteurs, 60% des pieds de bananiers guadeloupéens ont été arrachés et 40% couchés. Les pieds couchés ont été coupés pour qu'un rejet puisse reprendre. C'est eux qui six mois après commencent à donner des bananes. Lorsque les pieds ont été arrachés, il faudra attendre 12 à 24 mois pour replanter, le temps d'assainir les sols.
Chaque producteur a dû faire des arbitrages, parcelle par parcelle, selon la quantité de plants arrachés ou couchés. "Au-delà de 40% de taux d'arrachage sur une parcelle, cela devient trop coûteux de la relancer et il vaut mieux repartir sur une jachère", a expliqué Jean-Pierre Perianin, qui exploite une vingtaine d'hectares de bananes à Capesterre-Belle-Eau et va recommencer à expédier ses bananes la semaine prochaine.
37,6 millions de pertes
Alors qu'il produit habituellement 650 à 700 tonnes de bananes par an, M. Perianin s'attend cette année à une récolte de 250 tonnes. "Ce n'est qu'en 2020 qu'on va retrouver notre niveau de production", selon M. Perianin.Le groupement de producteurs estime à 37,6 millions d'euros les pertes de production pour l'île. Cette année, la récolte ne représentera qu'un tiers des 77.000 tonnes produites habituellement. Or, les producteurs de banane ne sont pas assurés pour les pertes de production.
Edouard Philippe avait déclaré en novembre, lors d'un déplacement dans les Antilles françaises que l'Etat verserait une indemnisation aux agriculteurs affectés par l'ouragan Maria de 20 à 30 millions d'euros. Les dossiers sont en cours de traitement selon la Direction des affaires agricoles et forestières (DAAF) de la Guadeloupe.
"Si nous avions attendu l'aide du gouvernement, vous ne verriez pas de bananes aujourd'hui"
M. Lignières, président du groupement des producteurs de bananes de Guadeloupe
Francis Lignères admet néanmoins que ce sont les aides de la politique agricole commune du POSEI (programme d'options spécifiques à l'éloignement et à l'insularité) qui ont permis aux producteurs de redémarrer leur activité.
La filière qui emploie 1.500 à 2.000 personnes a aussi bénéficié d'aides au chômage technique et au financement de formations pour les salariés pendant les 6 derniers mois.
Claudy Behary qui emploie deux salariés sur son exploitation de 2,6 hectares à Capesterre-Belle-Eau, a ainsi gardé ses employés deux jours par semaine depuis le cyclone. Le reste du temps, ils étaient en formation.
"Petit à petit d'ici fin avril, ils vont reprendre le rythme normal", alors que l'exploitation a repris les expéditions de bananes il y a deux semaines, selon Mme Behary.