Le Bazar Café littéraire et artistique de l’écrivain guadeloupéen Alain Foix

L'écrivain et dramaturge Alain Foix (à gauche) au travail dans le Bazar Café.
Il y a un an, l’écrivain et dramaturge guadeloupéen Alain Foix fêtait l’ouverture du Bazar Café, son projet de lieu de rencontres littéraire et artistique à La Charité sur Loire. Il fait appel aujourd’hui au financement participatif pour développer cet espace. 
Auteur de nombreux livres (notamment sur Martin Luther King Jr. et Che Guevara) et de pièces de théâtre, l’écrivain guadeloupéen Alain Foix inaugurait il y a tout juste un an le Bazar Café, un espace de rencontres artistique et littéraire à La Charité sur Loire, dans le département de la Nièvre. Ce nouveau lieu de culture est situé en plein centre-ville, et remplace une ancienne quincaillerie dans un immeuble de 1000 m2 sur huit niveaux dont trois sous-sols, fondé en 1869. Dans ses entrailles, le bâtiment abrite même le reste d'une chapelle datant du XIe siècle.
 

Convention de résidence 

Alain Foix a redonné vie à la bâtisse, abandonnée depuis une vingtaine d’année, en convaincant son propriétaire, un armateur français, de signer une convention de « mise en résidence gratuite » avec sa compagnie théâtrale, Quai des arts. L’accord entre les deux parties porte sur des périodes de six ans renouvelables.
 
« La Charité sur Loire est une ville du livre avec beaucoup de bouquinistes, et c’est également ‘la Cité du mot’. J’ai imaginé un lieu qui peut être à la fois un lieu de résidence d’écrivains et d’artistes, car il y a sept appartements, et qui peut également servir de résidence touristique », explique Alain Foix à La1ere.fr. « Nous avons aussi trois grands niveaux d’environ 250 m2 chacun, qui comportent un bar, un espace musique et un autre pour les installations et les conférences. »

Vue d'une salle du Bazar Café.

Les travaux pour la réalisation du Bazar Café ont déjà demandé pas mal d’investissements. Cependant il reste encore des améliorations à faire, pour lesquelles l’écrivain guadeloupéen a lancé un appel de fonds. « Ce financement participatif va nous aider à mettre le lieu aux normes réglementaires pour un accueil tout public, et pas seulement réservé à nos adhérents, et concrétiser l’ensemble des projets que nous avons préparés. Par exemple, nous voulons créer en partenariat une librairie à l’intérieur du Café, organiser des concerts, acheter un nouveau comptoir de bar, et faire un petit théâtre au sous-sol, d’une centaine de places », précise Alain Foix.
 

Un lieu de fabrication 

Ce théâtre serait aussi un lieu de fabrication, selon l’écrivain. « Des compagnies pourraient venir y résider avec leurs interprètes, et travailler dans ce lieu pour construire leurs spectacles. Je souhaiterais en particulier faire venir des compagnies des Outre-mer. Je voudrais instaurer des partenariats avec des structures et des institutions des Outre-mer qui pourraient aider à ces résidences. Cela leur permettrait d’avoir un premier pied à terre et ensuite une diffusion dans l’Hexagone. Cela créerait une passerelle car il me semble qu’il y a de gros manques à ce niveau. Il y a d’excellents artistes dans les Outre-mer qui n’ont aucune possibilité de se faire connaître car il faut rentrer dans les réseaux institutionnels comme les scènes nationales ou des festivals spécifiques ».
 
« En ce qui me concerne je veux privilégier les projets d’artistes, ouverts et tous publics », poursuit Alain Foix. « Ma vision c’est éviter que les artistes d’Outre-mer soient enfermés dans des ghettos. Ce sont d’abord des artistes. Et c’est important qu’ils aient un pied à terre. Avec le Bazar Café et le réseau international d’auteurs et metteurs en scène de théâtre auxquels j’appartiens, The Fence, je souhaite leur offrir une structure d’accueil, d’action et d’innovation. Je ne connais pas l’équivalent d’un tel lieu en France, en plein centre-ville, avec un théâtre, un espace d’exposition et des lieux d’hébergement. »
 
>> Plus d’infos sur le site du Bazar Café